Didier Raoult, ancien directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille, a annoncé via un tweet qu’il compte contester devant la Cour de cassation la décision du Conseil de l’Ordre des Médecins, qui a proposé de l’interdire de pratiquer la médecine pendant deux ans. Une décision qu’il juge incohérente, d’autant qu’il est officiellement à la retraite depuis septembre 2021 et n’est plus inscrit à l’Ordre des Médecins.
Dans son message, Didier Raoult souligne que cette sanction est en contradiction avec un précédent jugement du Conseil de l’Ordre de Bordeaux datant de décembre 2021, qui ne l’avait pas sanctionné.
L’ancien professeur estime que la situation est d’autant plus absurde qu’il est à la retraite depuis plus de deux ans. « Cette décision est contraire à celle prise à Bordeaux, bien qu’aucune activité nouvelle ne se soit produite », explique-t-il dans son tweet. Raoult prévoit donc de saisir la Cour de cassation pour qu’elle tranche entre ces deux avis opposés. Il ajoute que la jurisprudence du Conseil d’État soutient déjà l’annulation d’interdictions similaires pour des médecins retraités, ce qu’il considère comme une question de « bon sens ».
Une défense basée sur la liberté de prescription
Didier Raoult a également rappelé son rôle dans la gestion de la crise sanitaire, notamment sa défense de l’hydroxychloroquine comme traitement potentiel contre le Covid-19. Il assure que son travail et ses conclusions sont conformes à la réglementation en vigueur et sont alignés avec les données scientifiques mondiales. Il cite notamment une étude de 2023, basée sur plus de 5 000 analyses, montrant une réduction significative de la mortalité chez les patients traités à l’hydroxychloroquine.
Il évoque aussi le soutien qu’il a reçu de la part de son hôpital et du Directeur général de la santé concernant la liberté de prescription de ce médicament controversé.
Une critique du confinement et de la vaccination généralisée
Le Conseil de l’Ordre a également reproché à Didier Raoult ses positions contre le confinement généralisé et son manque d’enthousiasme pour une vaccination à grande échelle, ne recommandant celle-ci qu’aux groupes à risque. Raoult se défend en affirmant que son scepticisme face à ces mesures était basé sur son expérience et ses analyses, précisant que certains pays comme la Suède n’ont pas imposé de confinement strict et n’ont pas observé de pires résultats sanitaires.
« Je ne regrette rien », affirme-t-il dans son tweet, ajoutant que les personnes ayant une longue expérience dans leur domaine sont souvent punies pour avoir eu raison trop tôt.
Un soutien populaire
Malgré les critiques institutionnelles, Didier Raoult se dit soutenu par une partie de la population. Il exprime sa gratitude pour les marques de soutien qu’il reçoit quotidiennement de la part de passants et de correspondants. Il considère que cette reconnaissance populaire est renforcée par ce qu’il décrit comme du harcèlement institutionnel.