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Deep Fakes de Taylor Swift : L’impact sur les élections américaines et les enjeux de régulation de l’IA

De fausses photographies de la star américaine, créées grâce à l’intelligence artificielle, ont été vues des millions de fois sur le réseau social X, remettant le sujet de la régulation des plateformes sur le devant de l’actualité, alors que le Forum économique mondial après avoir réussi à réguler les réseaux sociaux, veut s’attaquer à celle de l’Intelligence artificielle.

Le Monde affirmait dans un article publié le 1er février, que cette vague de Deep Fake démontrait « à nouveau les problèmes de modération des plates-formes et lèvent un coin du voile sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour mettre en scène des femmes sans leur consentement ». Elon Musk et son réseau social s’en prenait une nouvelle fois, plein la figure, nos confrères évoquant « les graves défaillances de X », même si la plateforme a fini par retirer ces images.

Le fait que ces deep fake concernent la chanteuse Taylor Swift, suscitant à la fois l’enthousiasme du camp du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden et l’ire des partisans de Trump, renforce encore plus l’importance de ce phénomène. Avec les élections américaines à l’horizon, la populaire chanteuse devient un enjeu stratégique pour les démocrates, tandis que les conservateurs scrutent avec méfiance chaque aspect de sa vie publique et privée, y compris sa relation avec le footballeur Travis Kelce.

Taylor Swift, déjà connue pour avoir influencé le paysage politique en 2020 en soutenant Joe Biden, continue d’être au centre des spéculations quant à son potentiel impact sur les jeunes électeurs en 2024. Un récent sondage commandé par Newsweek suggère que son soutien pourrait significativement influencer l’orientation du vote des moins de 35 ans, un groupe démographique crucial pour les résultats électoraux. Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, estimait déjà au mois de septembre 2023, que la chanteuse américaine, pourrait avoir un impact significatif sur le scrutin de 2024.

Les conservateurs, quant à eux, décrivent Taylor Swift comme un agent secret du Pentagone visant à rallier sa vaste communauté de fans à la cause démocrate. Ces spéculations ont été exacerbées par la qualification de l’équipe de Travis Kelce, les Kansas City Chiefs, pour le Super Bowl, un événement qui a propulsé Swift et Kelce sous les feux de la rampe médiatique.

Malgré l’agitation dans les rangs pro-Trump, l’entourage de Biden espère ardemment renouveler le soutien de Swift. Sa capacité à mobiliser les jeunes électeurs, démontrée par une augmentation significative des inscriptions sur les listes électorales suite à un simple post Instagram, fait d’elle une alliée précieuse pour le camp démocrate.

Suite à cette vague de deep-fake, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a fait part de son « inquiétude » lors d’une conférence de presse : « Même si les plates-formes prennent leurs propres décisions, indépendantes, sur la gestion des contenus, nous pensons qu’elles ont un rôle important à jouer afin de faire respecter leurs propres règles, pour empêcher la diffusion de fausses informations et d’images intimes non consenties de vraies personnes ». «Malheureusement, on sait que, souvent, les failles de modération affectent de façon disproportionnée les femmes et les filles. » 

Jean-Pierre a ajouté que « le Congrès devrait prendre des mesures législatives ».

On peut rappeler que de nombreuses vagues de deep fakes ont ciblé des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial. Tout le monde se rappelle des images qui ont circulées, montrant le pape François dans une doudoune stylée, ou celles d’Emmanuel Macron, pendant les manifestations contre la réforme des retraites. Au mois d’octobre 2023, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montrait également Greta Thunberg, critiquant les conséquences environnementales de la guerre et plaidant pour l’adoption de technologies renouvelables dans le secteur militaire. Cependant, il s’est avéré que c’était un « deepfake ».

Le secrétaire général des Nations unies et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Antonio Guterres, a souligné lors de Davos 2024 qu’il était urgent que « les gouvernements travaillent avec les entreprises technologiques sur des cadres de gestion des risques pour le développement actuel de l’IA, ainsi que sur la surveillance et l’atténuation des dommages futurs ».

La régulation de l’Intelligence artificielle était d’ailleurs le sujet central de Davos 2024, au cours duquel le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Emmanuel Macron, a préconisé une régulation « by design », c’est à dire lors de la création des modèles d’IA.

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