La COP16 s’est achevée ce week-end à Cali, en Colombie, avec des avancées significatives pour les droits des peuples autochtones et de nouvelles réglementations sur les ressources génétiques, mais aucun accord financier n’a été atteint pour la protection de la biodiversité, malgré l’urgence des besoins. Les négociations, qui visaient à établir un fonds de soutien pour les pays en développement, se sont heurtées à l’opposition des pays du Nord, laissant un vide important pour les objectifs du cadre de Kunming-Montréal.
Parmi les décisions notables, la création d’un « Fonds Cali » pour le partage des bénéfices issus des ressources génétiques a été saluée comme un « accord historique ». Les entreprises utilisant des ressources génétiques devront contribuer de 0,1 % de leurs revenus au fonds, une mesure destinée à aider les pays en développement et les communautés autochtones. Ces dernières ont également obtenu un nouveau statut avec la création d’un organe permanent représentant les peuples autochtones et les communautés locales au sein de la Convention sur la diversité biologique (CDB), renforçant leur voix dans les futures négociations.
Absence d’accord financier pour la biodiversité
Malgré les discussions, aucune entente n’a été trouvée sur la stratégie de financement pour atteindre les objectifs de préservation de la biodiversité. Les pays en développement réclamaient un fonds spécifique, en raison de l’accès limité au financement actuel. Les discussions, qui se sont étirées jusqu’à l’aube, n’ont pas permis de trancher cette question cruciale. Le représentant du Panama a finalement suspendu la séance, faute de quorum, renvoyant la décision à une date ultérieure.
Un signal pour le futur
La COP16 a néanmoins adopté un texte qui reconnaît l’interdépendance entre climat et biodiversité, un symbole fort à l’approche de la COP30 qui se tiendra au Brésil. Des progrès ont également été accomplis sur la protection des zones marines d’importance écologique, un objectif clé avec l’entrée en vigueur du traité sur la haute mer.
Ainsi, même si le compte X de la COP 17 se félicite « Des réalisations d’importance mondiale » qui « ont été adoptées lors de la dernière plénière » de cet évènement, l’absence d’accord financier pour la préservation de la biodiversité laisse un goût d’échec.
Avec des attentes élevées pour la prochaine COP17 en Arménie, la communauté internationale devra trouver des solutions concrètes pour financer la préservation de la biodiversité, essentielle pour contrer les effets du changement climatique.