Le fort de Tamié en Savoie est de nouveau au centre des recherches. Ce mardi 29 octobre, une battue citoyenne a débuté et se poursuivra jusqu’à mercredi soir, avec l’objectif de percer le mystère des « disparus du fort de Tamié », selon le Huffpost. Près de treize ans après les disparitions de Jean-Christophe Morin et Ahmed Hamadou, les proches espèrent trouver des indices pour faire avancer cette affaire non élucidée.
L’affaire des disparus du fort de Tamié reste un cold case qui hante la Savoie. Les deux hommes ont disparu à un an d’intervalle, après un festival de musique organisé près de ce site historique. Jean-Christophe Morin, 22 ans, a été vu pour la dernière fois le 9 septembre 2011 après avoir quitté une soirée à 3 heures du matin. Un an plus tard, Ahmed Hamadou, âgé de 45 ans, disparaissait à proximité, lors d’un événement similaire.
Encadrée par les gendarmes et organisée par les proches de Jean-Christophe Morin, la battue a été initiée par Sabine Kheris, juge d’instruction spécialisée dans les crimes sériels ou non élucidés. Environ 25 à 30 volontaires se sont mobilisés, répondant à un appel lancé début octobre pour soutenir les recherches.
Un lien suspecté entre les deux disparitions
Les enquêteurs du pôle des cold cases de Nanterre soupçonnent un lien entre les deux disparitions, d’autant que la piste de Nordahl Lelandais, déjà impliqué dans plusieurs affaires criminelles, avait été explorée en 2017. En 2023, des ossements d’Ahmed Hamadou ont été découverts, renforçant l’espoir des proches de Jean-Christophe Morin de retrouver des traces de ce dernier.
Des moyens technologiques inédits mis en œuvre
Cette battue citoyenne s’avère également innovante par les moyens mis en œuvre. Les participants sont équipés d’une application GPS sur leur téléphone pour cartographier minutieusement la zone ratissée, afin de ne laisser aucun mètre carré inexploré. Une première qui, selon la sœur de Jean-Christophe, Adeline Morin, pourrait pallier les lacunes qu’elle impute aux enquêtes passées menées par la gendarmerie d’Albertville.
Avec l’appui des nouvelles technologies et l’engagement des proches et volontaires, les participants espèrent que cette battue citoyenne contribuera à apporter des réponses dans cette affaire. Le fort de Tamié, perché à 1 000 mètres d’altitude, recèle peut-être les clés d’un mystère vieux de treize ans.