De Nantes à Rouen, en passant par Pau ou Marseille, environ 140 rassemblements ont marqué lundi soir la fin du gouvernement Bayrou. Des affluences modestes, mais une détermination affichée, à quelques jours d’un mouvement national annoncé comme massif le 10 septembre.
Dans l’ombre de l’Assemblée nationale, qui a refusé sa confiance au Premier ministre François Bayrou, des milliers de Français se sont retrouvés lundi soir pour célébrer cette chute politique. À l’appel d’initiatives locales, pas moins de 140 « pots de départ » se sont tenus à travers le pays, dans une ambiance mêlant festivité et contestation.
À Rouen, l’esprit était résolument combatif. Environ 150 personnes se sont réunies autour d’un mot d’ordre paradoxal mais clair : « abattre le gouvernement sans se laisser abattre ».
La situation n’a pas pris l’ampleur d’un raz de marée. À Pau, la ville de François Bayrou, la mobilisation est restée limitée. Même constat à Marseille et à Rennes, où l’on a néanmoins compensé les effectifs réduits par un apéritif collectif.
À Nantes, le rassemblement a attiré entre 200 et 300 personnes selon Ouest-France, oscillant entre soulagement et colère.
À Bordeaux, 300 personnes ont célébré la chute du gouvernement de François Bayrou, place Pey Berland.
À Grenoble, le pot de départ de Bayrou aurait attiré 500 personnes selon Révolution permanente.
500 personnes se sont également regroupées à Strasbourg, selon La Presse Libre.
À Lyon, les manifestants réunis sur la place des terreaux ont également apporter leur soutien à Gaza, comme l’indique un tweet de Révolution permanente.
Le rassemblement s’est ensuite « transformé en manifestation dans le centre-ville », comme l’indique Tribune populaire sur X. Des débordements ont ensuite éclaté. Poubelles brûlées, tirs de mortiers : les forces de l’ordre ont été prises pour cible.
Partout, ces rassemblements ont eu valeur de répétition générale avant le 10 septembre. La date est désormais présentée comme l’échéance majeure, avec un mot d’ordre qui circule largement sur les réseaux sociaux : « Bloquons tout ». Un slogan qui traduit l’ambition de donner un souffle national à une contestation qui, jusque-là, s’exprime par touches éparses. Malgré la chute du gouvernement Bayrou, le mouvement maintient son appel, preuve que la colère dépasse le seul sort du Premier ministre.
Sources :
TF1 – Journal télévisé du 20H – lien
Ouest-France – 9 septembre 2025 – lien
