Le couperet est tombé : C8 et NRJ12 cesseront d’émettre le 28 février. Le Conseil d’État a rejeté ce mercredi leur dernier recours contre la décision de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), confirmant ainsi la non-réattribution de leurs fréquences TNT.
Avec la disparition de C8, le futur de Cyril Hanouna reste incertain. L’animateur phare du groupe Canal+ pourrait quitter l’entreprise et rejoindre M6, avec qui des discussions sont en cours. Certaines rumeurs évoquent même une possible ambition politique, une hypothèse qu’il a toutefois démentie. Avant la fin de la chaîne, Hanouna animera une dernière émission en direct le 27 février.
Une décision qui suscite l’indignation
Le Conseil d’État a suivi les recommandations du rapporteur public du 14 février, estimant que l’Arcom n’avait commis aucune illégalité en écartant C8 et NRJ12 au profit d’autres candidats. La décision a immédiatement provoqué une vive réaction du groupe Canal+, propriétaire de C8, qui l’a qualifiée d’« incompréhensible » et dénoncé « l’éviction pure et simple » de sa chaîne.
Un possible nouvel appel à candidatures
Tout n’est cependant pas totalement fermé. Le Conseil d’État a demandé à l’Arcom d’examiner la possibilité d’un nouvel appel à candidatures pour quatre fréquences qui seront vacantes à partir de juin, offrant ainsi une lueur d’espoir à C8 et NRJ12.
Cette décision marque la fin d’un long bras de fer judiciaire. En juillet dernier, C8 et NRJ12 avaient été exclues de la présélection des chaînes retenues par l’Arcom pour la réattribution des fréquences TNT. En décembre, le régulateur avait confirmé son choix en dévoilant la liste définitive des 11 chaînes retenues, sans les deux chaînes du groupe Canal+.
Des sanctions et un environnement contraignant
La chaîne C8, propriété de Vincent Bolloré, a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison de divers dérapages de Cyril Hanouna, ce qui aurait motivé la non-reconduction de sa fréquence.
Par ailleurs, deux nouvelles chaînes feront leur apparition sur la TNT : T18, portée par CMI France, le groupe du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et une autre chaîne lancée par le groupe Ouest-France.
Face à cette situation, Canal+ a annoncé début décembre le retrait de ses quatre chaînes payantes (Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport et Planète) de la TNT en juin, invoquant un environnement fiscal et réglementaire de plus en plus contraignant.
Un « scandale d’État » selon Hanouna
Depuis plusieurs mois, Cyril Hanouna et le groupe Canal+ n’ont cessé de contester la décision de l’Arcom. L’animateur a dénoncé une possible affaire d’État, évoquant même une saisine de la Cour européenne des droits de l’Homme. De son côté, Maxime Saada, président du groupe Canal+, a dénoncé devant le Sénat une décision « arbitraire« .
Sources : HuffPost, Le Monde, Kombini