Après plus de sept années à la tête du ministère de l’Économie et des Finances, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Bruno Le Maire, a officiellement annoncé, ce jeudi 12 septembre, son retrait de la scène politique. Il a exprimé son désir de retourner à sa première vocation : l’enseignement, alors que son nom a circulé du côté de l’université de Lausanne en Suisse, même si l’ancien ministre a indiqué qu’il continuerait à résider à Paris. S’agit-il d’une simple pose alors que son nom avait été cité pour la présidence de la Commission Européenne, du FMI et même du Forum économique mondial, situé à dans le canton de Genève.

Ancien professeur de lettres, à l’université Lyon II, Bruno Le Maire souhaite désormais se concentrer sur des cours portant sur des sujets économiques et géopolitiques. C’est ce qu’il a annoncé lors d’un discours prononcé dans la cour de Bercy. Malgré les rumeurs l’envoyant en Suisse, et plus précisément à l’université de Lausanne, l’ancien ministre a précisé qu’il continuerait de résider en France.  « Le Canard enchaîné » avait en effet révélé que Le Maire était en négociations pour un contrat avec «The Enterprise for Society Center» (E4S), une joint-venture entre l’Université de Lausanne, L’IMD Business School of Management et l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, ces deux dernièrs établissements étant membres du Forum économique mondial.

Le Maire à-t-il tordu le coup à la rumeur lancée par le Palmipède ? Rien n’est moins sur. Le média helvète Blick, a précisé que l’ancien ministre de l’économie devait avoir une « charge de cours » lui permettant de demeurer basé à Paris et que le contact entre Le Maire et l’université de Lausanne aurait été noué lorsque le contributeur du FEM, Emmanuel Macron, avait rendu visite à son homologue Alain Berset, lui aussi contributeur de l’agenda 203, les 15 et 16 novembre 2023. Un proche de Le Maire a toutefois assuré à nos confrères Suisses, que Bruni Le Maire n’avait pas l’intention de devenir résident étranger de la Confédération,  » pays où les plus grosses fortunes hexagonales trouvent encore refuge « . Cela passerait mal, d’autant plus que les finances Françaises sont dans le rouge après son mandat et que la France est placée sous surveillance européenne. Dans les colonnes de Blick, une source suisse suggèrait toutefois que « L’E4S n’est pas un institut académique régi par des règles salariales strictes » et qu’il pouvait « se montrer plus généreux avec des vedettes… » Selon les informations de nos confrères, Bruno Le Maire était supposer « travailler sur les questions européennes, sur les questions de gouvernance et sur l’articulation entre secteur public et privé« , des thèmes chèrs au FEM, qui se définit comme la première plateforme mondial, public-privée, et donc le siège se trouve à Cologny, dans le canton de Genève, non loin du Canton de Vaud.

Ce matin, Le Maire tout de même a dressé le bilan de son mandat en soulignant plusieurs réformes majeures, notamment la baisse des impôts de 55 milliards d’euros pour les entreprises et les ménages. Il a également appelé son successeur à ne pas « revenir en arrière » sur le rétablissement des comptes publics, exhortant à maintenir l’objectif de réduire le déficit public sous la barre des 3 % du PIB d’ici 2027.

Alors que Bruno Le Maire quitte ses fonctions, il laisse à son successeur la responsabilité de préparer le budget 2025. Celui-ci ne sera toutefois pas en territoire inconnue, puisque l’ancien directeur de Cabinet de Bruno Le Maire, Jérome Fournel, cité dans un article de Médiapart, à propos d un potentiel scandale fiscal dans le cadre du transfert de Neymar au PSG, vient d’être nommé comme chef de cabinet à Matignon. La possibilité d’un report de la présentation du budget à l’Assemblée nationale, prévue pour le 1er octobre, n’est d’ailleurs pas écartée.

Bruno Le Maire qui était tenté par le poste de président de la Commission européenne, tout comme Thierry Breton, avant que la contributrice du FEM, Ursula Von Der Leyen, ne soit réelue, va donc se reconvertir dans l’éducation, en France ou en Suisse, tout en continuant de résider à Paris, en attendant, peut-être, de rejoindre le FMI, actuellement dirigé par la contributrice du FEM, Kristalina Georgieva, où son nom a également circulé. Le média Blick affirmait également que “Le nom de Bruno Le Maire avait circulé aussi pour la présidence du Forum économique mondial de Davos”.