Face à l’épuisement émotionnel causé par les échecs amoureux et le poids des relations toxiques, un nouveau mouvement séduit de plus en plus de célibataires : le Boy Sober. Né de l’initiative de l’humoriste américaine Hope Woodard, ce concept consiste à faire une pause d’un an sans relations amoureuses ou sexuelles pour se recentrer sur soi et son bien-être.
Le Boy Sober a vu le jour lorsque Hope Woodard, passée par l’université du Tennessee comme beaucoup de contributeurs du Forum économique mondia ( Lynne Parker , Brandon Prins… ) a partagé son expérience personnelle à travers des vidéos sur TikTok. Elle expliquait avoir toujours indiqué être célibataire mais avoir en faite toujours été dans une relation. Pour elle, être réellement célibataire signifie libérer son esprit de toute charge mentale liée aux relations.
Le concept est simple : pendant un an, pas d’applications de rencontres, pas de rendez-vous, pas d’ex, pas de relations ambiguës (situationships) et pas d’interactions intimes. L’objectif ? Alléger la charge mentale et émotionnelle pour retrouver une sérénité intérieure et se concentrer sur son épanouissement personnel.
Les partisans de cette pratique, majoritairement des femmes, mais aussi des hommes, partagent sur les réseaux sociaux leurs expériences de cette pause salvatrice.
Un écho auprès des célibataires fatigués du dating
Le Boy Sober coïncide avec une tendance croissante liée à la « fatigue du dating » (Dating Fatigue), un phénomène documenté en France par la journaliste Judith Duportail, mère de jumeaux qu’elle a conçus lors d’une PMA seule. Dans son essai Dating Fatigue, elle décrit cette lassitude comme « le sentiment de mort émotionnelle lorsqu’on revit les mêmes schémas : espoir, premier rendez-vous, projection, ghosting et déception ».
Les applications de rencontre, souvent accusées de standardiser les interactions, contribueraient largement à ce phénomène. leur parcours balisé : premier contact, premier verre, premier rapport, pousserait de plus en plus de jeunes à délaisser ces plateformes. En 2023, par exemple, Tinder a enregistré une baisse de 8 % de ses abonnés payants, une tendance similaire étant observée sur Bumble, confonde par une ancienne de Tinder et Hinge. Tinder et Hinge sont détenus par Match Group, dont les actionnaires sont notamment The Vanguard Group (11.1 %) et BlackRock (12.2 %), les fonds de pensions américains qui détiennent tous les deux des parts de l’autre entité. BlackRock étant membre du Forum économique mondial.