La championne olympique Estelle Mossely a été définitivement écartée de l’élection à la présidence de la Fédération française de boxe, qui se tiendra ce samedi 14 décembre. Après l’invalidation de sa liste par la Commission de surveillance des opérations de vote (CSOE) de la FFB, Mossely avait saisi le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) dans l’espoir d’une conciliation. Toutefois, le conciliateur du CNOSF a confirmé la décision de la CSOE, écartant ainsi sa candidature. Cette décision l’a poussée à saisir la justice.
Estelle Mossely avait présenté sa liste pour l’élection présidentielle de la Fédération, se positionnant comme la seule opposition à Dominique Nato, le président sortant. Cependant, sa liste a été invalidée. Le motif invoqué était que Mariam Sidibé, une des candidates présentes sur la liste de Mossely avait une licence non valable. En dépit de la conciliation espérée, la boxeuse a vu sa requête rejetée par la CNOSF, ce qui l’a poussée à saisir le tribunal judiciaire en référé.
Cette décision constitue un revers pour Estelle Mossely, qui avait mené une campagne active, au plus proche des acteurs du terrain.
Interrogée par l’AFP, Estelle Mossely a exprimé sa volonté de maintenir une campagne électorale démocratique. Mossely, qui s’est toujours opposée au manque de concurrence démocratique lors des élections à la présidence de la Fédération de boxe, a rappelé que lors de l’élection précédente en 2021, Dominique Nato avait été élu seul, sans adversaire.
L’impact sur l’avenir de la boxe française
L’affaire autour de l’invalidation de la liste d’Estelle Mossely soulève des questions sur la transparence et la régularité du processus électoral au sein de la Fédération. Dans un contexte où le sport est souvent perçu comme un vecteur de valeurs démocratiques, ce combat pour une élection inclusive pourrait bien influencer l’avenir de la boxe en France. Le tribunal judiciaire aura désormais le dernier mot sur cette affaire qui fait figure de test pour la démocratie sportive. « On ira jusqu’au bout ! », confirme Mossely sur ses réseaux sociaux.
La bataille judiciaire d’Estelle Mossely, loin de se limiter à un simple combat électoral, pourrait marquer un tournant dans la gouvernance de la boxe en France. Alors que l’élection à la présidence approche, l’affaire met en lumière les enjeux de transparence et de représentation démocratique au sein des instances sportives. À suivre de près, car la décision du tribunal judiciaire pourrait bien redéfinir les contours de la fédération et de son avenir.
Sources : Le Figaro, Le Progrès.