You are currently viewing Bloquons tout : l’origine du mouvement suscite des débats enflammés
Julien Marissiaux. Photo : Compte Facebook de Julien Marissiaux.

Bloquons tout : l’origine du mouvement suscite des débats enflammés

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:MONDE
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Le mouvement « Bloquons tout » est apparu en mai 2025, sur une boucle Telegram animée par un collectif associatif du Nord, nommé Les Essentiels, fondé par Julien Marissiaux. L’origine de ce mouvement suscite des débats enflammés dans les médias et les réseaux sociaux. Selon certains, il serait téléguidé par la Russie ou l’Etat Français

Le 15 juillet 2025, le Premier ministre François Bayrou dévoile un plan d’austérité drastique : suppression de jours fériés, coupes dans les services publics, gel des retraites, etc. En réponse, une mobilisation en ligne prend forme progressivement .

Organisation horizontale et mue virale

Le slogan « Bloquons tout » devient viral : relayé massivement sur X (anciennement Twitter), TikTok, Facebook, etc., et appuyé en grande partie par des relais citoyens, sans hiérarchie ni affiliation partisane ou syndicale. À l’origine de ce mouvement, Les Essentiels, un mouvement souverainiste prônant la sortie de l’Europe et considéré comme conspirationniste, fondé par Julien Marissiaux. Celui-ci est un concepteur de sites Internet âgé de 43 ans, résidant à Morbecque, dans le Nord de la France, marié et père de deux filles. Depuis 2017, il anime un café associatif dans une ancienne bâtisse reconvertie à Morbecque — un lieu qui incarne son engagement local et communautaire. Marissiaux se réclame d’un héritage à la fois populaire et caricatural, inspiré par Coluche, en misant sur des symboles forts comme le nez rouge du clown pour incarner le mouvement. Il estime que le système politique est “pourri jusqu’à la moelle”, et souhaite donner une voix à ceux qui ne se sentent plus représentés, en créant un mouvement souple, décentralisé et difficile à contrôler. Le mouvement se structure dans une logique horizontale, parfois comparée à celle des Gilets jaunes de 2018, mais avec un profil démographique plus politisé et désormais majoritairement à gauche.

Des rumeurs sur une origine étatique

Sur internet, le Magazine Nexus ou le Tocsin estiment que le mouvement est « téléguidé » par L’Elysee. Ces deux médias alternatifs sont considérés conspirationnistes par Conspiracy Watch, un site axée sur la dénonciation des théories conspirationnistes et antisémites, ainsi que du négationnisme, présenté comme l’un des acteurs principaux de la mise en place d’une architecture de la censure en France par l’ONG Civilization Works, dans un rapport publié le 3 septembre dernier.

François Asselineau, leader de l’UPR invite également à « ne pas tomber dans la première manipulation venue et garder l’esprit rationnal ».

Le média frontières présenté par Actu Lyon comme proche de l’extrême droite a affirmé que les policiers lyonnais avaient pour consigne de ne pas intervenir en cas de pillages, ce qui pourrait accréditer la thèse d’un soutien étatique. La préfète du Rhône, Fabienne Buccio, a toutefois dénoncé des « mensonges éhontés » et assure que les forces de l’ordre seront pleinement mobilisées.

Des rumeurs sur un soutien russe

Dans un article publié le 29 août, TFI affirme que le réseaux russes ont activement relayé les appels à manifester lancés par le mouvement « Bloquons tout ». Cette amplification aurait permis de renforcer la visibilité des appels, incitant certains citoyens à s’impliquer davantage, en leur suggérant une opportunité de bloquer le pays ou d’exprimer leur opposition à la politique gouvernementale.

Nos confrères donnaient la parole à Guillaume Farde, expert en sécurité et prof à Sciences Po, l’école française membre du Forum économique mondial, qui estimait que cette stratégie vise à exacerber les tensions internes afin de fragiliser un pays rival comme la France. Magali Barthès, éditorialiste internationale, préciseait que de telles tactiques sont régulièrement employées par le Kremlin, comme cela a été observé lors de la panique liée aux punaises de lit en 2023.

Thomas Friang directeur de l’Institut Géopolitique et Business de l’ESSEC mais également de l’institut Open Diplomacy coprésident par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Xavier Timbeau, soulignait quant à lui que la France constitue aujourd’hui la principale cible des campagnes informationnelles russes en Europe, du fait de son engagement contre la guerre en Ukraine. 

Cet article avait fait réagir Asselineau qui estimait sur X que « la jactance » du président Français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron « ne suscite que des haussements d’épaule à Moscou ».

Laisser un commentaire