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BFMTV : Alain Bauer dénonce une dérive illégale dans l’affaire du voilier arraisonné par Israël et alerte sur l’effondrement de l’État régalien

Lors d’une interview accordée ce lundi soir à BFMTV face à Benjamin Duhamel, Alain Bauer a livré son analyse sur la situation à Gaza, la crise sécuritaire en France et les tensions géopolitiques. L’expert en criminologie et ancien grand maitre du Grand Orient a vivement critiqué l’intervention israélienne contre le bateau Madleen, qui transportait des militants pro-palestiniens, qualifiant l’acte d’« illégal » et contraire au droit international.

Selon Bauer, le blocus de Gaza ne justifie en rien l’arraisonnement en eaux internationales d’un navire civil. « Aucune des exceptions au droit maritime ne s’applique ici », affirme-t-il, en s’appuyant sur le manuel de San Remo. Il reproche également aux autorités françaises leur silence sur le caractère illégal de l’opération, malgré leur demande de protection consulaire pour les ressortissants français présents à bord.

Sur le plan intérieur, Bauer dresse un constat sévère : la France serait en train de perdre ses repères régaliens. « L’État a créé la nation, il garantissait la protection. Mais depuis 30 ans, on l’a dépouillé de ses fonctions essentielles », déplore-t-il. Selon lui, l’effondrement du service public dépasse le champ sécuritaire : il touche aussi la justice, la santé et l’éducation. « Ce n’est pas une crise d’autorité, c’est une crise de structure. »

Face aux critiques de Marine Le Pen et aux appels de Gérald Darmanin à une « révolution pénale », Bauer nuance : « Ce n’est pas le laxisme qui pose problème, c’est la lenteur. » Il appelle à des peines plus rapides, mais adaptées, sans suppression systématique du sursis. Il évoque un système judiciaire embouteillé, avec plus de 100 000 personnes sous main de justice en France, sans moyens adéquats.

Interrogé sur la violence post-match observée récemment en France, Alain Bauer évoque une « tradition nationale » de violences festives. Il distingue trois types de profils : supporters, ultras, et voyous. « Nous avons le monopole des violences de victoire. » Il appelle à une gestion plus cohérente autour des stades, tout en saluant les efforts récents de la LFP.

Concernant la menace d’ultra-droite, Bauer alerte : « Le phénomène n’est pas nouveau, mais il revient avec régularité. » Il évoque des agressions passées, des projets d’attentats, parfois devenu réalité, comme en témoigne l’attaque de Jacques Chirac, et craint un effet cumulatif des crises actuelles (Covid, sécurité, économie) dans un État fragilisé. « Le jour où tout cela se combine, le risque sera majeur », prévient-il.

Enfin, sur le front international, Bauer salue l’opération « toile d’araignée » menée par l’Ukraine, qui aurait frappé un tiers du potentiel stratégique russe. Il insiste sur la place croissante des drones dans les conflits modernes, qualifiant le conflit ukrainien de « convergence entre Matrix et Terminator ». Bauer a terminé sur une note tout aussi pessimiste que l’ensemble de son discours en annonçant l’invasion imminente de Taïwan.

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