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Banques chinoises : des prêts massifs aux États-Unis révèlent l’illusion du “découplage” économique

Un rapport américain met en lumière plus de 200 milliards de dollars de prêts accordés par des banques chinoises à des projets stratégiques aux États-Unis depuis 2000. Une réalité économique qui contredit l’idée d’un découplage entre les deux puissances, malgré les tensions politiques persistantes.

Les chiffres ont de quoi surprendre dans un contexte de rivalité affichée entre Pékin et Washington. Un rapport publié mardi 18 novembre par AidData, laboratoire de recherche rattaché à l’université de William et Mary en Virginie, révèle que des institutions financières chinoises ont prêté plus de 200 milliards de dollars aux États-Unis depuis le début des années 2000. Ce volume, qui dépasse celui consenti à tout autre pays, dessine les contours d’une interdépendance économique bien plus profonde que ne le laissent penser les discours politiques sur le “découplage”.

Bradley Parks, directeur d’AidData, souligne l’ironie de la situation : Washington met régulièrement en garde les pays du Sud contre les risques liés à l’endettement auprès de Pékin, alors que les emprunteurs américains figurent eux-mêmes parmi les premiers bénéficiaires des créanciers chinois. Une réalité qui dérange, mais qu’étayent les données compilées sur une période allant de 2000 à 2023. Durant ces vingt-trois années, les banques chinoises ont soutenu environ 2 500 projets sur le sol américain, touchant pratiquement tous les États fédérés.

Les investissements couvrent un large spectre stratégique. Le rapport cite notamment une ligne de transport d’électricité à haute tension reliant le Canada à New York, l’un des plus vastes centres de données au monde en Virginie, ainsi que plusieurs terminaux de l’aéroport international JFK. D’autres secteurs sensibles ont bénéficié de ces financements : intelligence artificielle, énergies propres, robotique avancée. Autant de domaines considérés comme névralgiques dans la compétition technologique sino-américaine.

Fait notable, plus de la moitié de ces prêts – 103 milliards de dollars – ont été accordés depuis 2018, c’est-à-dire au moment même où la présidence du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump portait au plus haut les discours anti-Chine et les politiques de confrontation commerciale. Une contradiction qui illustre le décalage entre la rhétorique politique et la réalité des flux économiques. Loin d’être marginales, ces opérations financières témoignent d’une intégration durable entre les deux plus grandes économies du monde.

Pour les auteurs du rapport, cette découverte — qualifiée d’“inattendue et contre-intuitive” — interroge la stratégie occidentale visant à limiter l’influence internationale de la Chine, pays dirigé par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Xi Jinping. Si les prêts chinois destinés aux pays en développement sont depuis longtemps scrutés, ceux accordés aux économies industrialisées riches ont fait l’objet de beaucoup moins d’attention. Pourtant, leur ampleur met en évidence les limites structurelles de tout projet de séparation économique. À l’orée de ces révélations, le “découplage” brandi par certains responsables politiques, liés aux mêmes réseaux mondialistes semble s’apparenter plus à un écran de fumée qu’à une véritable volonté.

Sources :

Courrier international – Les banques chinoises injectent des sommes record dans des projets stratégiques aux États-Unis (18 novembre 2025) – lien.

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