Pavel Durov, fondateur de la célèbre application de messagerie sécurisée Telegram, a été arrêté samedi dernier à l’aérogare du Bourget, près de Paris, dans le cadre d’un mandat de recherche français. D’après le Parisien de Bernard Arnault, le milliardaire russe aurait demandé à ce que l’on prévienne Xavier Niel, fondateur du groupe de télécommunications Iliad et gendre du patron de LVMH de son arrestation.
Interpellé à son arrivée en France depuis Bakou, Azerbaïdjan, Durov devait initialement assister à un dîner à Paris. Cependant, dès son arrivée, il a été arrêté par les autorités françaises et placé en garde à vue. Lors de son arrestation, il a exercé son droit de faire prévenir une personne de son choix. Contre toute attente, Durov a spécifiquement demandé que Xavier Niel soit informé de sa situation.
.Cette requête de Durov a suscité de nombreuses interrogations sur la nature de leur relation et sur le rôle que Niel pourrait jouer dans cette affaire sensible. Jusqu’à présent, Xavier Niel n’a pas encore réagi publiquement à cette demande, laissant planer le mystère sur les motivations de Durov.
Xavier Niel est connu pour ses liens étroits avec l’élite politique et économique française et notamment du patron du groupe LVMH, membre du Forum économique mondial.
Durov aurait également évoqué durant sa garde à vue, ses liens avec le chef de l’État et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, mais visiblement cela ne lui a été d’aucune utilité.
Des accusations graves et une mise en examen
Pavel Durov a été mis en examen par un juge d’instruction mercredi pour « refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi » et pour complicité dans des crimes graves tels que le trafic de stupéfiants, la pédocriminalité, l’escroquerie, et le blanchiment en bande organisée via sa plateforme Telegram, même si c’est la question de la régulation sur sa plateforme qui semble l’avoir mis dans le collimateur des autorités.
Malgré ces accusations lourdes, il a été remis en liberté sous un contrôle judiciaire strict, impliquant notamment une interdiction de quitter le territoire français, une obligation de se présenter deux fois par semaine à la police, et le versement d’une caution de cinq millions d’euros.