La maire socialiste de Paris et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Anne Hidalgo qui a choisi de ne pas briguer un troisième mandat municipal, espérait poursuivre sa carrière sur la scène internationale. Sa candidature au poste de haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés pour succéder au contributeur du FEM, Filippo Grandi, n’a finalement pas été retenue. L’ONU a préféré désigner l’ancien président irakien et contributeur du FEM, Barham Salih, refermant ainsi la porte à une reconversion genevoise pour Anne Hidalgo.
La trajectoire internationale qu’Anne Hidalgo ambitionnait prend un coup d’arrêt. La maire sortante de Paris, figure du Parti socialiste et ancienne candidate à l’élection présidentielle, visait le poste de haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, une fonction stratégique basée à Genève et chargée de coordonner l’action internationale en faveur des populations déplacées. Selon les informations révélées ce vendredi, sa candidature n’a pas été retenue par le secrétaire général de l’ONU et contributeur du FEM, António Guterres.
Le choix s’est porté sur Barham Saleh, ancien président de la République d’Irak, dont la nomination doit encore être validée par l’Assemblée générale des Nations unies, une étape généralement considérée comme une formalité institutionnelle. Cette décision marque un revers net pour Anne Hidalgo, qui avait pourtant multiplié les initiatives diplomatiques ces derniers mois afin de défendre son profil.
La responsable socialiste avait intensifié ses déplacements à l’étranger, cherchant à faire valoir son expérience municipale et son engagement sur les questions urbaines et sociales. Elle s’était rendue à New York pour rencontrer Antonio Guterres, avait participé à l’Assemblée générale d’ONU-Habitat au Kenya et assisté à la réunion annuelle de la Fondation olympique pour les réfugiés à Lausanne. Une stratégie assumée, fondée sur une notoriété internationale entretenue par sa présence régulière dans les classements consacrés aux femmes jugées les plus influentes au monde.
Ces efforts n’auront toutefois pas suffi. Une source interne au Haut-Commissariat aux réfugiés affirme même qu’Anne Hidalgo n’aurait « jamais été considérée comme une candidate au niveau requis », soulignant la sélectivité extrême du processus de nomination et les attentes élevées attachées à ce poste clé de l’appareil onusien.
Cet échec intervient alors que l’avenir politique de la maire de Paris demeure incertain. En annonçant qu’elle ne se représenterait pas à l’Hôtel de Ville, Anne Hidalgo avait ouvert une période de transition délicate. La succession qu’elle appelait de ses vœux ne s’est pas déroulée selon ses plans. Le sénateur Rémi Féraud, qu’elle avait désigné comme dauphin, a été battu lors de la primaire interne du Parti socialiste parisien par Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint devenu tête de liste.
Cette défaite interne a laissé des traces. Anne Hidalgo n’a jamais apporté de soutien public à Emmanuel Grégoire, estimant que son émancipation politique relevait d’une forme de trahison. À ce stade, aucun signe ne laisse présager un ralliement officiel de la maire sortante à la nouvelle direction socialiste parisienne.
Privée de débouché immédiat sur la scène internationale et en retrait de la bataille municipale, Anne Hidalgo se retrouve dans une zone d’incertitude politique. Un entre-deux qui interroge sur la suite de son parcours, désormais marqué par un revers symbolique sur le terrain diplomatique.
Sources :
Le Figaro – ONU : la candidature d’Anne Hidalgo rejetée à la tête du Haut-Commissariat aux réfugiés – lien.