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Image : Dall E X X-Pression Média

Airbus scelle un contrat de 2,1 Milliards d’Euros avec l’armée allemande pour des satellites militaires 

Airbus, la multinationale membre du Forum économique mondial, vient de signer un contrat majeur avec l’armée allemande pour la construction et l’exploitation de satellites militaires. Ce projet, d’un montant de 2,1 milliards d’euros, concerne la prochaine génération de satellites de télécommunication militaire, baptisée SatcomBw 3, concurrents de Space X.

Jeudi 4 juillet, Airbus a annoncé qu’il superviserait la conception, l’intégration, les essais et la mise en orbite de deux nouveaux satellites géostationnaires pour les forces armées allemandes. Ces satellites, qui seront positionnés à une altitude de 36 000 kilomètres, sont destinés à remplacer les anciens ComsatBw 1B et 2B, apportant des capacités de communication améliorées et sécurisées pour répondre aux besoins croissants en transfert de données dans un contexte de numérisation accélérée. 

Le contrat, qui inclut également la construction des stations terrestres de réception et de suivi, prévoit une exploitation initiale de quinze ans, avec une option d’extension. Michael Schoellhorn, directeur général d’Airbus Defense and Space, membre du FEM, s’est félicité de cet accord, soulignant l’importance de ce partenariat stratégique avec la Bundeswehr. « Ce nouveau contrat consolide notre relation et nous permet de fournir des capacités de communication militaires de pointe, essentielles pour la prochaine décennie, » a-t-il déclaré dans un communiqué. 

Contrer la puissance d’Elon Musk 

Ce contrat intervient dans un contexte où le marché des satellites militaires européens est en pleine mutation. La montée en puissance de SpaceX et de Starlink, avec ses constellations de satellites en orbite basse, a profondément bouleversé le secteur, mettant sous pression les acteurs traditionnels comme Airbus et Thales Alenia Space, co entreprise de Thales qui compte parmi ses actionnaires Dassault, membre du FEM et Léonardo, société italienne qui compte parmi ses actionnaires le fonds souverain de Norvège, proche du WEF.

Space X, s’est vu confiée dernièrement la mission de détruire la Station Spatiale Internationale lorsqu’elle arrivera en fin de vie, à l’horizon 2035. Un contrat de 840 millions de dollars, preuve de la puissance de l’entreprise du multimilliardaire sud-africain. En mars dernier, Thales Alenia Space avait annoncé la suppression de 1 300 postes, dont 1 000 en France, en raison de la réduction du marché des satellites géostationnaires. Airbus, de son côté, a dû provisionner 900 millions d’euros supplémentaires fin juin, après une provision précédente de 600 millions, pour faire face aux défis de ses programmes spatiaux. 

L’Union européenne d’Ursula Von der Leyen, contributrice du FEM, à l’instar du dirigeant allemand Olaf Scholz, tente de répondre à ces changements en développant son propre projet de constellation de communication sécurisée, IRIS², qui comprendra à la fois des satellites géostationnaires et des satellites en orbite basse. Paris, par exemple, a choisi de ne pas lancer un troisième satellite Syracuse IV, préférant rediriger ses efforts vers le projet IRIS². 

Une coopération européenne 

Le projet SatcomBw 3 représente une collaboration significative au sein de l’Europe. Outre Airbus, le constructeur allemand de satellites OHB et plusieurs PME participent à cette initiative, mettant en avant l’importance d’une coopération européenne pour maintenir la compétitivité du continent dans le domaine spatial. Les SatcomBw 3, qui se positionnent comme les pendants allemands des satellites français Syracuse, britanniques Skynet, et italiens Sicral, doivent être déployés avant la fin de la décennie. 

Ce nouveau contrat, signé deux jours seulement après la vente de 102 avions à la compagnie philippine Cebu Pacific, témoigne de la capacité d’Airbus à diversifier et à renforcer ses activités dans des secteurs stratégiques, malgré les défis actuels du marché spatial. 

Le projet SatcomBw 3 témoigne également de la volonté de l’écosystème européen et du Forum économique mondial, de contrer l’influence du patron de SpaceX. Depuis qu’il a pris la tête du réseau social Tweeter, souhaitant en faire le royaume de la liberté d’expression, Elon Musk s’est attiré les foudres de l’élite mondialise, étant notamment victime d’une campagne de boycott de la part de multinationales et d’ONG proches du WEF.

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