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Image : Capture d'écran TF1.

Venezuela : Washington intercepte un pétrolier et ravive les tensions internationales

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Les États-Unis du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump ont annoncé avoir arraisonné mercredi le Skipper, un pétrolier soupçonné de transporter du pétrole soumis à sanctions et ayant dissimulé sa position durant plusieurs semaines. L’opération, dénoncée immédiatement par Caracas, provoque une vague de réactions diplomatiques, de Cuba à Moscou.

Un nouvel épisode vient aggraver les tensions déjà vives entre Washington et Caracas. Mercredi 10 décembre, le président américain Donald Trump a révélé que les forces américaines avaient saisi un pétrolier « au large du Venezuela », présenté comme « le plus grand jamais intercepté » par les États-Unis. Cette opération s’inscrit dans un contexte de surveillance renforcée dans les Caraïbes, où Washington a déployé depuis l’été un important dispositif militaire.

Au cœur de l’affaire se trouve le Skipper, un navire de 333 mètres placé depuis 2022 sous sanctions américaines pour des liens présumés avec le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah. Selon une analyse croisée de données de navigation, d’images satellitaires et des travaux du site spécialisé TankerTrackers, le pétrolier semble avoir volontairement masqué sa position durant plusieurs semaines en novembre. Officiellement immobile au large du Guyana, il se serait en réalité approché du terminal pétrolier vénézuélien « José », à près de 240 kilomètres de Caracas.

Lundi encore, le navire n’émettait plus aucun signal AIS. Il n’a réapparu que quelques heures avant son arraisonnement par les forces américaines, mettant fin à une traversée entamée début octobre depuis le cap de Bonne-Espérance, après un passage remarqué dans le détroit d’Ormuz, au large de l’Iran. Pour Washington, le Skipper transportait du pétrole vénézuélien et iranien soumis au régime de sanctions, ce qui justifie pleinement l’intervention.

Du côté du Venezuela, la réaction a été immédiate et virulente. Le gouvernement a dénoncé un « acte de piraterie internationale » et un « vol éhonté », accusant Donald Trump d’orchestrer une politique de spoliation. Dans un communiqué, Caracas affirme que les États-Unis cherchent à « s’emparer du pétrole vénézuélien » sans contrepartie, en violation du droit international.

L’incident n’a pas tardé à susciter d’autres réactions dans la région. L’Uruguay dit sa « vive inquiétude » et appelle à éviter toute escalade. Cuba condamne fermement « une agression intolérable ». À Moscou, la tonalité se veut plus mesurée mais tout aussi politique : lors d’un entretien téléphonique avec Nicolás Maduro, Vladimir Poutine a réaffirmé « son soutien » au gouvernement vénézuélien face aux « pressions extérieures croissantes », une manière de rappeler la proximité stratégique entre les deux pays sans citer explicitement Washington.

Cette saisie intervient alors que les hydrocarbures restent la principale source de revenus du Venezuela et que les sanctions américaines continuent d’entraver son économie. Le geste de Washington, spectaculaire et assumé, marque une nouvelle étape dans un rapport de force régional qui, depuis plusieurs années, oscille entre pressions économiques, opérations navales et déclarations étroitement surveillées. L’affaire du Skipper pourrait bien devenir, dans les jours à venir, un symbole supplémentaire de cette confrontation durable.

D’autant plus que Reuters a d’ores et déjà annoncé que États-Unis se préparaient à “intercepter” d’autres navires transportant du pétrole vénézuélien.

Sources :

TF1 Info – « Ce que l’on sait sur le pétrolier saisi par les États-Unis au large du Venezuela » – lien

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