À Amiens, lors de la cérémonie Miss France 2026, Juliette Collet a déclamé un discours d’une rare sincérité sur la pression des réseaux sociaux. Si la jeune femme a manqué la couronne d’un souffle, elle s’est imposée selon plusieurs médias comme l’une des voix les plus marquantes de la soirée organisée par TF1, chaine appartenant à Bouygues, propriété du Groupe BPCE membre du Forum économique mondial
Sur la scène du Zénith d’Amiens, baignée d’une lumière majestueuse, le concours Miss France 2026 a livré une séquence dont les spectateurs et téléspectateurs se souviendront longtemps. Face au jury et au public, les cinq finalistes ont affronté l’épreuve redoutée du discours, destinée à jauger leur capacité à incarner des enjeux contemporains avec conviction. C’est dans cet exercice, souvent décisif, que Juliette Collet, Miss Nouvelle-Calédonie 2025, s’est faite remarquer.
Interrogée sur le sujet : « À l’ère des réseaux sociaux, comment rester vous-même dans un monde où tout pousse à se comparer aux autres ? », la jeune femme de 23 ans a opté pour une réponse qui a marqué les observateurs.
« Comme jeune femme, je suis exposée sur les réseaux sociaux en ce moment, et comme toutes les jeunes femmes ici ce soir », a-t-elle déclaré avant d’ajouter : « Nous sommes libres, tous libres de faire ce que nous voulons, d’être aussi différents et fiers de notre différence ».
Elle a ensuite évoqué l’immense exposition des candidates et le flot de critiques souvent déversé en ligne, soulignant que le harcèlement numérique n’a rien d’anodin. « Les réseaux, c’est le champ libre à la critique », a-t-elle averti, en appelant à la bienveillance, surtout envers ces jeunes femmes qui ont eu, dit-elle, « le courage de fouler cette scène ».
Cette dénonciation du harcèlement en ligne n’est pas anodine. Ces dernières années, les candidates de Miss France ont fait face à une multiplication d’attaques numériques visant leur apparence ou leurs origines. Ève Gilles, Miss France 2024, avait été prise pour cible pour sa coupe courte ; Jade Benazech, Miss Languedoc 2024, avait vu ses lèvres tournées en dérision ; Sabah Aib, Miss Nord-Pas-de-Calais 2025, avait été la cible de commentaires racistes.
Elle intervient également alors que la France est accusée par l’ONG Civilisation Works d’avoir mis en place un système de censure transnationale, parfois sous couvert de lutter contre les messages haineux. La campagne #NonàlaHaine qui permettent aux Nations unies de s’immiscer dans la régulation des plateformes de réseaux sociaux à l’exception de X (anciennement Twitter) devrait également attirer l’attention des défenseurs de la liberté d’expression.
Sources :
Huff Post.