Dans une publication au ton particulièrement offensif, François Asselineau réplique aux propos du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jean–Noël Barrot, qui accusait Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon de complaisance envers Moscou. Le président de l’UPR dénonce une « inversion accusatoire » et attaque frontalement le ministre des affaires étrangères ainsi que la politique étrangère du gouvernement.
Le tweet a la fulgurance d’un pamphlet.cFrançois Asselineau, président de l’Union populaire républicaine (UPR), a publié ce dimanche 30 novembre un long message accusateur visant Jean-Noël Barrot, ministre des affaires étrangères. Ce dernier, dans une interview à La Tribune-Dimanche datée du 30 novembre, pointait du doigt Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, qu’il présentait comme des « dirigeants irresponsables mangeant dans la main du Kremlin ». Une formule jugée inacceptable par Asselineau, qui y voit un procédé aussi ancien que commode : « le voleur qui crie au voleur », écrit-il, citant même un proverbe chinois pour illustrer ce qu’il considère comme une « inversion accusatoire ».
L’ancien candidat à la présidentielle reproche au ministre de recycler ce qu’il appelle le fantasme des « valises de Poutine », ces accusations selon lesquelles différentes personnalités politiques françaises auraient bénéficié d’un soutien financier occulte de la Russie. Asselineau affirme être lui-même régulièrement visé par ce type de soupçons en raison de sa lecture critique du conflit russo-ukrainien. Il présente ces accusations comme la marque d’un climat qu’il qualifie de « France muselée », où toute analyse divergente serait immédiatement assimilée à une compromission.
L’une des thèses réaffirmées dans son message concerne l’origine du conflit en Ukraine. Selon lui, la guerre n’aurait pas commencé en 2022, mais huit ans plus tôt, en 2014, du fait des « réseaux euro-atlantistes » et de l’OTAN, qu’il rend responsables du renversement du pouvoir issu de l’EuroMaïdan.
Sa charge se veut également morale et politique. Il attaque frontalement la diplomatie française, accusant les contributeurs du FEM, Emmanuel Macron et Jean-Noël Barrot de s’être rapprochés d’Andriy Yermak, bras droit du contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky. Asselineau affirme que ce dernier aurait été poussé à la démission par « les réseaux américains » suite aux accusations de détournements massifs de fonds.
Pour Asselineau, l’affaire Barrot s’inscrirait dans un climat où les gouvernements occidentaux reprocheraient à leurs opposants des comportements qui seraient en réalité les leurs. Il reprend ainsi la formule du ministre pour la retourner : ce seraient, selon lui, « Macron et Barrot » qui mangeraient « dans la main de l’État profond euro-atlantiste », citant pêle-mêle BlackRock, le fonds de pension membre du FEM, le contributeur de l’agenda 2030, George Soros et la « mafia ukrainienne » de Zelensky.
Sources :
Tweet de François Asselineau – 30 novembre 2025 – publication sur X (ex-Twitter).