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Photo : compte Facebook de Gaël Perdriau.

Saint-Étienne : Gaël Perdriau condamné à quatre ans de prison ferme dans l’affaire de chantage à la sextape

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Le tribunal correctionnel de Lyon a condamné le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, à quatre ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité pour son implication dans le chantage exercé contre son ancien premier adjoint, Gilles Artigues. Ce jugement, assorti d’une exécution immédiate, marque un tournant dans une affaire qui secoue la ville depuis plusieurs années.

Le verdict est tombé ce lundi matin au tribunal correctionnel de Lyon : Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne depuis 2014, écope de cinq ans de prison, dont quatre ans ferme et un an assorti d’un sursis. La peine, accompagnée d’une inéligibilité de cinq ans, prend effet immédiatement. La justice a estimé que l’élu stéphanois avait participé au piège tendu en 2014 à son ancien premier adjoint, Gilles Artigues, filmé à son insu en compagnie d’un jeune escort. Une vidéo devenue, selon l’enquête, un outil de pression utilisé dans la vie politique municipale.

Lors du procès organisé deux mois plus tôt, le parquet avait requis cinq ans d’emprisonnement dont trois ferme, ainsi qu’une inéligibilité immédiate. La défense de Gaël Perdriau avait tenté de convaincre la cour que son client n’avait « jamais eu la vidéo » entre les mains, et qu’« aucun écrit » ne venait démontrer qu’il avait validé le stratagème. Des arguments balayés, les magistrats jugeant au contraire que le maire avait pris part au mécanisme de chantage.

Autour de lui, plusieurs de ses anciens collaborateurs ont également été sanctionnés. Pierre Gauttieri, son directeur de cabinet pendant une décennie, a été condamné (informations manquantes dans le texte source). Durant les audiences, il avait affirmé que Gaël Perdriau lui avait demandé de trouver « une solution pour tenir en respect » Gilles Artigues, dont il redoutait la dissidence politique. Une déclaration lourde de sens, placée au cœur du raisonnement du tribunal.

Le rôle déclencheur du piège, lui, est attribué à l’ancien adjoint à l’Éducation, Samy Kéfi-Jérôme, ainsi qu’à son ex-conjoint, Gilles Rossary-Lenglet. Tous deux avaient reconnu leur participation à la mise en scène de la caméra cachée. Ils ont été condamnés eux aussi (peines non précisées dans les éléments fournis), le tribunal estimant que leur initiative constituait l’architecture initiale du chantage.

L’affaire comporte enfin un volet financier, portant sur deux associations locales dont des dirigeants comparaissaient pour abus de confiance. Ces structures avaient servi de relais pour obtenir deux subventions municipales de 20 000 euros chacune, des sommes destinées à être récupérées par Gilles Rossary-Lenglet, selon les déclarations de Pierre Gauttieri. Les faits ont également été sanctionnés, même si les peines prononcées ne figurent pas dans les éléments communiqués.

Derrière cette affaire rocambolesque, dépassant le strict cadre du scandale intime, se dessine un système de pressions politiques ayant durablement fracturé la vie municipale stéphanoise. La condamnation de Gaël Perdriau ouvre désormais une période d’incertitude politique pour la ville, brusquement privée de son maire par décision judiciaire. L’inéligibilité avec exécution provisoire a en effet été prononcée. « Monsieur, vous ne pouvez plus être le maire de Saint-Etienne », a annoncé la juge

Sources :

Le Progrès , 20 minutes, BFM

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