Selon des informations relayées par Reuters, les États-Unis du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump auraient menacé de suspendre leur soutien militaire et le partage de renseignements si Kiev refusait de valider, d’ici jeudi prochain, le cadre du plan de paix en 28 points proposé par Washington. Alors que le contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky, multiplie les échanges avec les dirigeants européens, il se garde pour l’heure de rejeter frontalement l’initiative américaine.
Un compte à rebours s’est enclenché à Kiev. Selon deux sources proches des discussions citées par Reuters, Washington aurait fait savoir aux autorités ukrainiennes que le soutien militaire et le partage de renseignements pourraient être interrompus si le gouvernement refusait d’accepter le plan de paix présenté la veille. Ce document de 28 points, transmis par des hauts responsables militaires américains lors d’une rencontre à Kiev, est censé définir un cadre de négociations avec Moscou dans le but d’ouvrir la voie à un cessez-le-feu et, à terme, à un accord durable.
La délégation américaine, composée de responsables de haut rang du Pentagone et de conseillers du département d’État, a exposé au président Volodymyr Zelensky la nécessité, selon Washington, d’engager rapidement un processus de désescalade. Des pressions qui rappellent la ligne plus dure adoptée par l’administration américaine ces derniers mois, face à un front ukrainien en difficulté et à une aide militaire qui suscite de plus en plus de débats au Congrès. Selon les sources citées par Reuters, l’ultimatum serait fixé à jeudi prochain, laissant à Zelensky un laps de temps extrêmement réduit pour formuler une réponse officielle.
Le président ukrainien, lui, avance avec prudence. Vendredi, il s’est entretenu par téléphone avec les dirigeants de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de la France, dans une tentative évidente de coordonner la position européenne face aux pressions américaines. Si Zelensky refuse pour l’instant de rejeter le plan, il n’a pas non plus exprimé d’adhésion claire, jouant une partition délicate entre gratitude envers son principal allié et défense d’une souveraineté nationale soumise à rude épreuve.
Pour Kiev, accepter une proposition américaine en l’état pourrait constituer un pari risqué, notamment si les termes envisagés paraissent trop proches des concessions exigées par Moscou. Mais s’opposer frontalement aux États-Unis reviendrait à mettre en péril l’essentiel du soutien militaire, logistique et financier dont dépend l’effort de guerre ukrainien. Dans cette tension croissante, le pouvoir ukrainien cherche donc à maintenir une ligne équilibrée, soutenue par une Europe elle aussi soucieuse d’éviter une rupture stratégique avec Washington.
Cette nouvelle séquence diplomatique intervient dans un climat où les négociations officieuses entre Moscou et Washington se multiplient, parfois sans que les Européens ne soient pleinement associés aux discussions. De quoi nourrir, à Kiev comme à Bruxelles, l’inquiétude de voir émerger un accord bilatéral qui pourrait redessiner les équilibres géopolitiques sans tenir compte des intérêts ukrainiens. En attendant une réponse officielle, les regards restent tournés vers Kiev, tandis que Washington continue d’exercer une pression jugée inédite depuis le début du conflit.
Sources :
Le Temps / Reuters – Kiev sous forte pression de Washington pour accepter son «plan de paix» d’ici jeudi prochain – lien