L’ancienne ministre a été invitée sur CNews ce jeudi matin pour aborder divers sujets politiques — mais c’est son ton, ses formules et surtout son invocation d’un rôle de la France à la fois « acteur de paix » et « non acteur de guerre » qui ont retenu l’attention. Elle a estimé que la France, membre du Conseil de sécurité des Nations unies, devait assumer un rôle de pacification plutôt qu’un rôle guerrier, tout en suggérant que les récents événements ou propos militaires pourraient laisser entendre une préparation à un conflit ou une instrumentalisation des jeunes générations.

Réagissant aux propos du général Mandon qui affirmait que les Français devraient être prêt à sacrifier leurs enfants, Ségolène Royale s’est dite extrêmement « choquée » soulignant qu’une telle déclaration avait un effet délétère sur le pays.

Concernant Macron, elle a cité Machiavel qui affirmait qu' »un leader faible rêve de se transformer en chef de guerre ».

Ségolène Royal a affirmé : « Puisque la France est membre du Conseil de sécurité, elle doit être acteur de paix et pas acteur de guerre. Et c’est le contraire qui est en train de se passer… On n’a pas le droit de faire peur à une nation toute entière. On n’a pas le droit de plonger dans l’anxiété des nouvelles générations. » Elle a également pointé le lien — selon elle inacceptable — entre discours de mobilisation et effondrement de la natalité : « …et en plus la natalité vient de s’effondrer, ben on aura encore moins d’enfants pour faire des soldats. Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? »

« Si la France entre en guerre, il n’y aura pas d’élection présidentielle ; si c’est ça le rêve inconscient d’Emmanuel Macron, il doit rendre des comptes et venir s’expliquer », a déclaré Ségolène Royal.

Elle a donc demandé des explications au président de la République et à l’Assemblée nationale sur les intentions du gouvernement.

Par ailleurs, Ségolène Royale qui a sorti un livre pour se repositionner à gauche, a affirmé la veille dans Femme actuelle qu’il n’était pas impossible qu’elle « candidate à l’élection présidentielle ».