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McKinsey : nouvelles perquisitions dans l’enquête sur les campagnes de Macron

Les bureaux de McKinseycabinet de conseil membre du Forum économique mondial ont de nouveau été perquisitionnés début novembre dans le cadre de l’enquête visant les conditions d’intervention des cabinets de conseil lors des campagnes présidentielles du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Emmanuel Macron. L’affaire, ouverte en 2022, continue de s’étendre, alimentant interrogations politiques et soupçons de favoritisme. Une source judiciaire confirme que l’instruction se poursuit, sous la supervision du juge Serge Tournaire.

Les investigations autour du rôle des cabinets de conseil dans les campagnes d’Emmanuel Macron connaissent un nouvel épisode. Le 6 novembre, les locaux du groupe McKinsey, sponsor stratégique de Davos, le grand raout du FEM, ont été de nouveau perquisitionnés à Paris, selon une source judiciaire confirmant des informations du Parisien. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’information judiciaire supervisée par le juge d’instruction Serge Tournaire, figure familière des dossiers politico-financiers. Le cabinet américain, installé en France depuis plusieurs décennies, se retrouve une fois de plus au cœur d’un dossier sensible mêlant fiscalité, campagnes électorales et relations entre l’État et le secteur privé.

L’affaire trouve ses origines dans une commission d’enquête parlementaire dont le rapport, publié en 2022, dénonçait un « phénomène tentaculaire » concernant le recours croissant aux cabinets privés pour accompagner les politiques publiques depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Ce document, dévoilé en pleine course présidentielle, avait nourri les attaques des oppositions accusant le chef de l’État d’entretenir une proximité injustifiée avec McKinsey. Emmanuel Macron avait alors rétorqué, le 27 mars 2022, que si des manipulations étaient avérées, « que ça aille au pénal », cherchant à couper court aux soupçons.

Sur le plan judiciaire, le parquet national financier avait ouvert, le 31 mars 2022, une première enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée. Le PNF suspectait alors un possible montage fiscal ayant permis aux entités françaises de McKinsey de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020. Six mois plus tard, deux informations judiciaires supplémentaires étaient lancées. La première porte sur la « tenue non conforme de comptes de campagne », en lien avec l’intervention de cabinets de conseil dans les campagnes présidentielles de 2017 et 2022, un champ depuis élargi aux années 2015 et 2016. La seconde concerne des soupçons de favoritisme, une qualification pénale lourde de conséquences potentielles.

Les perquisitions se sont multipliées depuis le début de l’enquête : domiciles de dirigeants et anciens dirigeants de McKinsey, ministère de la Santé, siège parisien du groupe, mais également locaux du parti présidentiel Renaissance et de son association de financement. Ce maillage large témoigne d’une instruction qui continue de remonter les circuits de décision et d’influence, cherchant à déterminer si des pratiques illégales auraient pu s’insinuer dans la mécanique électorale ou administrative. En creux, c’est aussi le rapport de l’État français à l’externalisation de certains de ses travaux stratégiques qui fait l’objet d’un examen serré, dans un climat politique toujours sensible à ces questions.

Sources : Blick, Libération.

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