Un spectaculaire effondrement d’infrastructure a eu lieu dans la province chinoise du Sichuan le mardi 11 novembre 2025. Le pont Hongqi, inauguré seulement dix mois plus tôt, s’est partiellement écroulé vers 16 heures après l’apparition de fissures signalées la veille. L’ouvrage enjambait la rivière Zumuzu, dans une zone montagneuse à la frontière du Tibet, et avait été fermé préventivement à la circulation. Grâce à cette mesure, la catastrophe n’a fait aucune victime.

Les images du drame ont été massivement relayées sur les réseaux sociaux avant d’être rapidement censurées en Chine. Le quotidien malaisien sinophone Dongfang Ribao rapporte que les piliers reliant la structure à la montagne ont glissé puis chuté dans la rivière, laissant le tablier sectionné et provoquant un immense nuage de poussière. Les premières constatations évoquent un glissement de terrain, une hypothèse renforcée par les fissures apparues sur la chaussée et le talus adjacent dès le 10 novembre, signe avant-coureur qui avait poussé les autorités locales de Maerkang à interdire tout passage sur l’ouvrage.

L’enquête, menée par une équipe d’experts déjà dépêchée sur place, doit déterminer les causes exactes de l’effondrement. Le pont représentait pourtant un investissement stratégique pour le désenclavement des régions montagneuses du sud-ouest chinois. Long de 220 mètres et soutenu par une pile de 172 mètres de haut, il avait été surnommé le “pont dans les nuages”. Son effondrement intervient alors que la Chine multiplie les projets d’ingénierie spectaculaire, notamment dans les zones difficiles d’accès. Voisine du Sichuan, la province du Guizhou a inauguré en septembre le pont des gorges de Huajiang, actuellement le plus haut du monde.

Sources :

Dongfang Ribao, vidéos relayées sur réseaux sociaux chinois avant suppression, Longguo-ren shuo Longguo, Reuters.