En déplacement vers la Corée du Sud, Donald Trump a exprimé ses regrets de ne pas pouvoir se présenter à un troisième mandat présidentiel en raison du 22ᵉ amendement de la Constitution américaine. Le milliardaire, à son “plus haut niveau dans les sondages”, évoque une “situation dommageable”, tout en alimentant l’imaginaire politique de ses partisans pour 2028.

À bord de son avion Air Force One, en route pour la Corée du Sud, Donald Trump a de nouveau fait parler de lui par une déclaration mêlant nostalgie et défi. “Je suis à mon plus haut niveau dans les sondages, et d’après ce que j’ai lu, je crois que je ne suis pas autorisé à me présenter, alors nous verrons ce qui se passera… C’est dommage”, a-t-il déclaré mercredi 29 octobre, en référence à l’impossibilité constitutionnelle de briguer un troisième mandat présidentiel.

Le 22ᵉ amendement de la Constitution des États-Unis, ratifié en 1951, stipule qu’“aucune personne ne peut être élue plus de deux fois à la présidence des États-Unis”. Un cadre juridique qui vise à éviter toute présidence à vie, instauré après le long mandat de Franklin D. Roosevelt, élu à quatre reprises entre 1932 et 1944.

Déjà président de 2017 à 2021, puis réélu pour un second mandat débuté le 20 janvier 2025, Donald Trump se retrouve donc constitutionnellement écarté d’une éventuelle candidature en 2028. Mais, fidèle à son style provocateur, le locataire de la Maison-Blanche a laissé planer une part de mystère sur ses intentions : “Nous verrons ce qui se passera…”

Depuis plusieurs mois, la rumeur d’une nouvelle candidature “Trump 2028” circule dans les milieux trumpistes. Des casquettes rouges arborant cette inscription ont même été aperçues lors de ses rassemblements politiques. Si certains partisans rêvent d’une réforme constitutionnelle, d’autres imaginent des stratégies alternatives, comme une candidature à la vice-présidence, aux côtés de l’actuel vice-président JD Vance. Une hypothèse que Donald Trump a toutefois écartée lundi, précisant qu’il “n’envisageait pas de rôle secondaire”.

À 79 ans, Donald Trump reste une figure dominante de la politique américaine. Sa popularité au sein du Parti républicain demeure solide, et les sondages continuent de le placer largement en tête des personnalités préférées de sa base électorale. Ses partisans, convaincus qu’il pourrait encore “sauver l’Amérique”, voient dans cette restriction constitutionnelle une “injustice” qu’ils ne cessent de dénoncer sur les réseaux sociaux.

Mais au-delà du spectacle politique, la déclaration du président américain révèle une fois de plus sa stratégie : entretenir le doute, maintenir la tension médiatique et rester au centre du jeu. Car, même empêché de se représenter, Donald Trump sait que son influence pèsera lourdement sur la présidentielle de 2028, quel que soit le nom inscrit sur les affiches.

Sources :
BFMTV – “C’est dommage”: Donald Trump regrette de ne pas pouvoir se présenter à l’élection présidentielle de 2028(29 octobre 2025) – bfmtv.com
AFP – Déclaration de Donald Trump à bord de l’Air Force One (29 octobre 2025)