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Marion Maréchal. Image : Capture d'écran CNews.

Crise politique : Marion Maréchal appelle à une coalition des droites « sur le modèle italien »

Au lendemain de la démission de Sébastien Lecornu, Marion Maréchal relance son appel à l’union des droites des LR au Rassemblement National. L’eurodéputée et cheffe du parti Identité-Libertés plaide pour une coalition inspirée du modèle italien de Giorgia Meloni, estimant que seule une alliance large pourrait offrir une majorité stable en cas d’élections anticipées.

La crise politique ouverte par la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu a aussitôt réveillé les appétits et les calculs partisans. Parmi les premières à réagir, Marion Maréchal a plaidé, ce lundi 6 octobre, pour un retour rapide aux urnes et la formation d’une coalition des droites. Dans un message publié sur le réseau social X, la présidente du parti Identité-Libertés a lancé un mot d’ordre clair : « Retour aux urnes. Coalition des droites. Maintenant. »

L’eurodéputée s’est ensuite exprimée devant la presse estimant que le temps est venu pour la droite française de s’unir, prenant pour modèle la coalition italienne formée autour de Giorgia Meloni, où cohabitent les Fratelli d’Italia, la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia. Une alliance qui, selon elle, pourrait inspirer la France : « Aucun parti politique ne peut gagner seul », a-t-elle affirmé, appelant à rassembler le Rassemblement nationalLes Républicainsl’Union des droites républicaines (UDR) et Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan.

Marion Maréchal considère que la démission de Sébastien Lecornu illustre « l’impasse du macronisme » et que seule une recomposition claire du paysage politique permettrait d’éviter le blocage. Elle juge par ailleurs qu’une démission d’Emmanuel Macron constituerait « la meilleure des situations », ouvrant la voie à une nouvelle majorité issue des urnes. « Le camp national et la droite ne peuvent plus prendre la responsabilité de ne pas avoir de majorité absolue », a-t-elle martelé.

La dirigeante de Identité-Libertés s’est également inquiétée de la montée de la gauche, évoquant la progression de Raphaël Glucksmann dans les sondages européens : « La menace de la gauche petit à petit se dessine. » Cette inquiétude nourrit, selon elle, l’urgence d’un rassemblement à droite pour contrer une recomposition du camp progressiste.

La veille, peu après l’annonce du gouvernement Lecornu, Marion Maréchal avait déjà attaqué la ligne présidentielle : « Le gouvernement Ctrl+C Ctrl+V du Premier ministre montre qu’il n’a pas entendu le changement que la situation réclame. La France va encore perdre combien de temps avec ces bricolages ? »

Dans un climat politique déjà tendu, où Jean-Luc Mélenchon (LFI) et David Lisnard (LR) ont également appelé à la dissolution de l’Assemblée, voire à la démission du chef de l’État, la sortie de Marion Maréchal vient renforcer l’impression d’un système à bout de souffle. Si l’idée d’une coalition des droites séduit une partie de l’électorat conservateur, elle reste pour l’heure hypothétique, tant les divergences persistent entre ses principaux acteurs.

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