Lors d’un sommet européen à Copenhague, Donald Trump a de nouveau confondu l’Arménie et l’Albanie, provoquant des rires chez plusieurs chefs d’État. Cette nouvelle erreur géographique du président américain relance les critiques sur sa crédibilité diplomatique, alors qu’il revendique des succès contestés dans la résolution de conflits internationaux.
Les gaffes géographiques de Donald Trump continuent d’alimenter les conversations diplomatiques. Jeudi 2 octobre, au sommet de la Communauté politique européenne à Copenhague, le président américain a été la cible de moqueries de la part de ses homologues, après avoir confondu à plusieurs reprises l’Arménie et l’Albanie.
La scène s’est déroulée en marge de la réunion, lorsqu’Edi Rama, Premier ministre albanais, s’est adressé en plaisantant au président français Emmanuel Macron : « Vous devriez nous présenter des excuses… car vous ne nous avez pas félicités pour l’accord de paix que le président Trump a conclu entre l’Albanie et l’Azerbaïdjan », a-t-il lancé, déclenchant un éclat de rire d’Ilham Aliev, président de l’Azerbaïdjan. Emmanuel Macron a joué le jeu, répondant avec ironie : « Je suis désolé pour ça. »
En réalité, Donald Trump a bien accueilli à la Maison Blanche, en août dernier, les dirigeants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, qui ont signé un accord visant à mettre fin à des décennies d’hostilités dans le Haut-Karabakh. Mais depuis, il multiplie les erreurs de vocabulaire, parlant tantôt d’« Albanie », tantôt d’« Aber-baijan », mélangeant les pays et écorchant les noms devant les caméras.
Sur Fox News, le président américain s’était déjà vanté d’avoir résolu « un conflit vieux de nombreuses années entre l’Azerbaïdjan et l’Albanie », une déclaration aussitôt relevée par ses critiques. Plus récemment, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, il a réitéré cette confusion.
Cette bourde n’est pas isolée. En 2023, en pleine campagne, Donald Trump avait déjà présenté Viktor Orbán comme « le dirigeant de la Turquie », alors qu’il est le Premier ministre de la Hongrie. Quelques mois plus tard, avant une rencontre avec Vladimir Poutine, il avait affirmé se rendre « en Russie »… alors que le sommet avait eu lieu en Alaska.
Ces approximations ternissent la mise en avant de ses prétendus succès diplomatiques. Depuis son retour à la Maison Blanche, Trump assure avoir mis fin à sept conflits, citant notamment les tensions entre la Serbie et le Kosovo, ou entre l’Égypte et l’Éthiopie. Des affirmations que l’Associated Press a formellement démenties, soulignant qu’aucune guerre n’était en cours entre ces pays. De son côté, l’Inde a rejeté catégoriquement l’idée que Washington ait joué un rôle dans la désescalade avec le Pakistan en mai dernier.
Malgré ces dérapages, Trump continue de présenter l’accord entre Erevan et Bakou comme un succès majeur, censé asseoir sa candidature à un prix Nobel de la paix. Mais à force de confondre l’Arménie avec l’Albanie, ses efforts diplomatiques risquent bien de rester associés à des éclats de rire plutôt qu’à un triomphe politique.
Sources :
Politico – Trump mocked by European leaders over Armenia-Albania mix-up (octobre 2025) – lien