Le président ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky a déclaré que la Russie pourrait ouvrir un nouveau front en Europe, au-delà de la guerre en Ukraine. Cette mise en garde intervient alors que des drones non identifiés ont survolé plusieurs pays européens, testant, selon lui, la capacité de l’Union européenne à protéger son espace aérien.
Dans un entretien accordé au quotidien britannique The Guardian samedi 27 septembre, le président ukrainien a affirmé que Vladimir Poutine « n’attendra pas la fin de sa guerre en Ukraine » avant d’élargir son offensive. « Il ouvrira une autre voie. Personne ne sait où. C’est ce qu’il veut », a-t-il martelé.
Ses propos surviennent dans un contexte de forte inquiétude, après plusieurs incidents aériens ces derniers jours. Dans la nuit de vendredi à samedi, des drones non identifiés ont survolé des sites militaires danois. De récents vols similaires ont également été repérés en Roumanie, en Norvège et en Pologne, renforçant les craintes d’un affaiblissement du contrôle des frontières aériennes européennes.
Le président ukrainien estime que Moscou teste volontairement la capacité de l’Europe à surveiller et défendre son espace aérien. Plus tôt en septembre, Kiev avait détecté pas moins de 92 drones se dirigeant vers la Pologne de manière « chorégraphiée ». La majorité avaient été interceptés par la défense ukrainienne, mais 19 avaient franchi la frontière, dont quatre abattus par les forces polonaises.
Ces avertissements interviennent alors que Zelensky venait de rentrer de New York, où il avait rencontré le contributeur du FEM, Donald J. Trump au siège des Nations Unies. Sur place, le président américain avait affirmé que les avions russes violant l’espace aérien de l’OTAN devaient être abattus. De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait fermement rejeté ces accusations.
À la tribune de l’ONU, le chef de la diplomatie russe a dénoncé une campagne visant à faire croire que Moscou planifie une attaque contre l’Union européenne ou l’OTAN. « La Russie n’a pas et n’a jamais eu de telles intentions », a-t-il assuré, tout en prévenant qu’« une réponse résolue » serait inévitable en cas d’agression contre son pays.
Ces échanges tendus illustrent l’état de crispation diplomatique autour de la guerre en Ukraine, alors que la menace d’un débordement du conflit vers d’autres pays européens semble désormais prise très au sérieux par Kiev comme par les capitales occidentales.
Source : Le Figaro.