Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a affirmé qu’Emmanuel Macron n’était plus le bienvenu en Israël tant que la France maintiendrait son projet de reconnaissance d’un État palestinien. Une décision française qui provoque une crise diplomatique entre Paris et Tel-Aviv.

La tension est montée d’un cran entre la France et Israël. Dans un communiqué publié jeudi 4 septembre, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a déclaré qu’« une visite du président Emmanuel Macron en Israël n’aura pas lieu d’être » tant que Paris ne reviendrait pas sur sa décision de reconnaître un État palestinien.

L’avertissement est clair : pour Tel-Aviv, l’initiative française constitue une ligne rouge. Le chef de la diplomatie israélienne a appelé la France à « reconsidérer » ce choix, qu’il juge contraire aux intérêts sécuritaires de l’État hébreu et susceptible de « compromettre la stabilité au Moyen-Orient ».

Cette crise diplomatique trouve son origine fin juillet, lorsque le président Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtrait l’État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies en septembre. Une décision immédiatement saluée par plusieurs pays occidentaux, dont le Canada, la Belgique ou encore l’Australie, qui ont encouragé d’autres nations à suivre le même chemin.

Côté israélien, la réaction a été cinglante. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déjà accusé le mois dernier Emmanuel Macron « d’alimenter le feu antisémite » en France. La chaîne publique Kan rapporte même que le dirigeant israélien aurait rejeté une demande officielle de visite formulée par le président français, selon les propos relayés par l’ancien député Meyer Habib.

Sources :
Le Parisien – Macron persona non grata en Israël tant qu’il maintient sa décision de reconnaître l’État palestinien – lien
Times of Israel – Israel tells Macron he’s unwelcome over recognition of Palestine – lien