En réaction aux dernières attaques meurtrières de Moscou sur Kiev, Donald Trump a autorisé la vente de 3 350 missiles air-sol à longue portée à l’Ukraine. Une transaction de 825 millions de dollars, financée en partie par plusieurs alliés européens, qui illustre la fermeté nouvelle de Washington vis-à-vis du Kremlin.
Donald Trump hausse le ton face à Moscou. Le président américain s’est dit « pas content » mais « pas surpris » des frappes russes qui ont visé Kiev le 28 août, faisant au moins 23 morts dont quatre enfants selon la Maison Blanche. Quelques heures plus tard, Washington annonçait l’approbation de la vente à l’Ukraine de 3 350 missiles air-sol à longue portée ainsi que d’équipements associés, pour un montant total estimé à 825 millions de dollars (environ 700 millions d’euros).
« Cette vente améliorera la capacité de l’Ukraine à faire face aux menaces actuelles et futures », a souligné l’Agence américaine de coopération pour la défense et la sécurité (DSCA). L’objectif affiché : renforcer les capacités de défense de Kiev et consolider la sécurité régionale, dans un contexte où la guerre s’enlise et où aucune perspective de négociation sérieuse ne se dessine.
Selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, Donald Trump estime que « peut-être que les deux parties de ce conflit ne sont pas prêtes à y mettre fin elles-mêmes ».
Un financement partagé avec l’Europe du Nord
Si l’administration américaine a donné son feu vert, le financement de cette vente ne reposera pas uniquement sur Washington. Le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège participeront également à l’opération, aux côtés des États-Unis. Une coordination transatlantique qui s’inscrit dans la continuité des discussions engagées entre alliés depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.
Avant son élection, les États-Unis étaient le principal pourvoyeur d’aide militaire à Kiev sous la présidence Biden. Depuis, Donald Trump a affiché une ligne plus dure, poussant l’Europe et le Canada à financer directement une part croissante des livraisons d’armes, souvent fabriquées aux États-Unis.
La vente annoncée jeudi s’inscrit en marge de la nouvelle initiative baptisée « PURL » (Prioritized Ukraine Requirement List), un mécanisme par lequel les alliés doivent acheter des armes américaines afin de les envoyer en Ukraine. Le Congrès doit encore valider la transaction, une formalité quasi acquise.
Source : Huff Post.