Jean-Luc Mélenchon a annoncé ce mardi 26 août le dépôt d’une nouvelle procédure de destitution contre le président Emmanuel Macron. Le fondateur de La France insoumise appelle au départ du chef de l’État, qu’il juge responsable de la crise politique et sociale, et réaffirme son projet d’une VIᵉ République.
Jean-Luc Mélenchon hausse le ton contre l’exécutif. Invité de France Inter ce mardi 26 août, le leader de La France insoumise a estimé qu’Emmanuel Macron devait quitter l’Élysée si François Bayrou, nommé à Matignon, échouait à obtenir la confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain. « Le chaos, c’est Macron », a-t-il déclaré, appelant à empêcher le président de désigner un nouveau Premier ministre chargé de « poursuivre la même politique ».
L’ancien candidat à la présidentielle a confirmé le dépôt, le 23 septembre, d’une nouvelle procédure de destitution contre le chef de l’État. « Nous sommes dans une crise globale, la politique de l’offre a échoué », a-t-il insisté, reprochant à Emmanuel Macron son refus de modifier le cap économique, notamment sur la taxation des grandes fortunes. Pour lui, l’échec est celui d’un système, et le président en est « le seul responsable ».
Mélenchon accuse le locataire de l’Élysée d’être à l’origine d’une véritable crise de régime. Il plaide pour un changement institutionnel profond : « La Ve République a atteint ses limites, il faut passer à une VIe République corrigeant ses excès », a-t-il martelé. Selon lui, la politique actuelle, menée en France comme à l’international, aggrave les déséquilibres. Il a mis en cause Donald Trump et « tous les libéraux d’Europe » qui, dit-il, alimentent les conditions d’un « chaos mondial ».
S’il affirme que les Insoumis sont « prêts à gouverner », Jean-Luc Mélenchon assure que la question ne réside pas dans une alternance partisane immédiate. « Le sujet, c’est qu’Emmanuel Macron doit s’en aller et que le peuple français doit choisir entre deux orientations : la poursuite de la politique de l’offre et de la baisse du coût du travail, ou bien une politique de relance écologique et sociale. »
Hier, sur LCI, le député insoumis Thomas Portes affirmait déjà que son mouvement était prêt à gouverner, rappelant qu’il était arrivé en tête aux législatives. Selon lui, l’instabilité politique actuelle découle de la nomination de Premiers ministres « illégitimes », issus de forces politiques minoritaires. Il a souligné le rôle déterminant de la mobilisation sociale, soutenue par 70 % des Français, dans l’affaiblissement de François Bayrou, tout en jugeant que son départ n’est pas une solution suffisante. Pour Thomas Portes, la véritable étape est désormais le départ d’Emmanuel Macron, dont la politique est rejetée. Il appelle donc à poursuivre les mobilisations, notamment celle prévue le 10 septembre, pour provoquer une alternance politique et institutionnelle.
Sources :
BFMTV – 26 août 2025 – Lien vers l’article