La Cité internationale de Lyon s’apprête à souffler ses 30 bougies. Pour l’occasion, les 29 et 30 aout 2025, ses acteurs – du Musée d’art contemporain au Centre de Congrès, en passant par les hôtels et restaurants – transforment le site en un vaste espace festif. Concerts, DJ sets, expositions et, surtout, la création de la plus grande Trattoria de France promettent aux Lyonnais deux jours de Dolce Vita entre le Rhône et le parc de la Tête d’or. Mais cet anniversaire surtout l’occasion de se pencher sur l’histoire singulière de ce quartier moderne réalisé par l’architecte italien Renzo Piano, membre de la fondation Agneli.
Lorsque la Foire de Lyon quitte les bords du Rhône en 1984 pour s’installer à Eurexpo, le site laissé vacant est une friche urbaine de choix offrant une opportunité unique de réaménagement urbain.
Le maire de l’époque, Francisque Collomb, qui s’il n’était pas franc-maçon était proche des frères lyonnais (Lyon people) imagine alors un nouvel aménagement. En 1985, il lance un concours international d’architecture dont sort vainqueur Renzo Piano, qui s’était notamment illustré en remportant le concours pour la réalisation du Centre Pompidou à seulement 30 ans, en collaboration avec son compère Richard Rodgers.
Le projet, confié à l’architecte italien, Renzo Piano, proche du Forum économique mondial et de la famille Agnelli, qui a fourni de nombreux cadres du groupe Bilderberg, vise à bâtir un ensemble à la fois ouvert sur la ville et connecté à la nature, adossé au parc de la Tête d’or. L’opération est poursuivie par ses successeurs Michel Noir, Raymond Barre, membres du groupe Bilderberg et du franc-maçon, Gérard Collomb, chacun apportant sa pierre à l’édifice.
Une construction progressive (1990–2006)
Les premières pierres sont posées en 1993. Dès 1995, le Centre de Congrès de Lyon accueille ses premiers événements, bientôt suivi par le Musée d’art contemporain (1995), le cinéma UGC (1997) appartenant à Alain Sussfel et Guy Verrecchia, proche de Nicolas Sarkozy, l’hôtel Hilton (1999) du groupe membre du Forum économique mondial et le casino Le Pharaon (2000). Les logements et bureaux viennent compléter un écosystème pensé comme un « quartier dans la ville ».
En 2006, avec l’inauguration du grand amphithéâtre de 3 000 places et de l’hôtel Crowne Plaza, la Cité internationale est achevée. Sa silhouette de verre et de métal, rythmée par la rue piétonne intérieure imaginée par Piano, devient familière aux Lyonnais.
Pôle culturel, économique et international
Aujourd’hui, la Cité internationale est un pôle tertiaire, culturel et touristique majeur accueillant le siège mondial d’Interpol, des salles de congrès et forums, hôtels, restaurants et espace de loisirs, le Musée d’art contemporain et UGC Ciné Cité, mais aussi des logements et bureaux haut de gamme.
Avec un revenu fiscal médian de plus de 61 000 € par ménage (contre 27 000 € pour Lyon en moyenne), il s’agit aussi du quartier le plus aisé de la ville.
30 ans après : un lieu à redécouvrir
En 2025, la Cité internationale n’est plus seulement un projet architectural : elle est devenue un lieu de vie pour les Lyonnais comme pour les visiteurs internationaux, même si le quartier manque cruellement de petits commerces.
Les célébrations de ses 30 ans veulent rappeler l’identité plurielle du quartier, un espace où se croisent culture, économie et parfois même convivialité.
Entre un concert de Charlie Winston, une pizza géante partagée en terrasse et une balade entre Rhône et parc de la Tête d’or, cet anniversaire promet de faire vibrer la Cité internationale… tout en rappelant son histoire et l’ambition qui l’a façonnée.