You are currently viewing Guerre en Ukraine : à Washington, Zelensky arrive entouré d’une « dream team » européenne face à Trump
Cette image a été générée à l'aide d'une intelligence artificielle. Elle ne constitue pas une photographie réelle de la scène ou de la personne représentée.

Guerre en Ukraine : à Washington, Zelensky arrive entouré d’une « dream team » européenne face à Trump

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:MONDE
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Six mois après sa rencontre houleuse avec Donald Trump, Volodymyr Zelensky revient à la Maison-Blanche ce lundi 18 août. Mais cette fois, le président ukrainien sera accompagné d’une délégation de poids composée d’Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen, Keir Starmer ou encore Friedrich Merz, pour tenter de peser dans des négociations où Vladimir Poutine a déjà marqué des points.

À Washington, l’heure est au face-à-face décisif. Trois jours seulement après le sommet d’Anchorage entre Donald Trump et Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky retrouve ce lundi 18 août le président américain dans le Bureau ovale. Mais à la différence de février dernier, où la rencontre s’était terminée en dispute ouverte devant les caméras, le chef de l’État ukrainien arrive cette fois flanqué d’une solide délégation européenne, présentée par la presse britannique comme une « dream team ».

Autour de lui, les piliers du Vieux Continent : Emmanuel Macron et Friedrich Merz, incarnation de l’axe franco-allemand, Ursula von der Leyen pour rappeler le poids économique de l’Union européenne, ainsi que le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui, selon The Daily Telegraph, s’est mué en véritable « coach » diplomatique de Zelensky. Proche de Donald Trump, le dirigeant travailliste lui aurait appris « à parler sa langue », en insistant sur une stratégie de flatterie publique et de fermeté discrète en coulisses.

Pour The Economist, cette composition vise avant tout à éviter un nouveau « fiasco » diplomatique. Le souvenir de la dernière visite de Zelensky, marquée par une altercation en direct avec Trump, reste vif. « L’épée de Damoclès se trouve une nouvelle fois au-dessus de sa tête », alerte El País. Mais la présence collective des Européens est en elle-même un « message fort », estime Der Spiegel, destiné à impressionner un président américain réputé sensible au rapport de force.

Car sur le fond, la partie s’annonce délicate. Selon The Times, Donald Trump a abandonné l’idée d’un cessez-le-feu immédiat pour envisager un accord reposant sur des concessions territoriales ukrainiennes dans le Donbass. Une option qui inquiète à Kiev, où l’atmosphère est « fébrile » face à la perspective d’une « paix de diktat » sans garanties solides, comme le craint le réseau de médias allemand RND.

Pour les Européens, l’enjeu est double : maintenir l’unité autour de Zelensky et orienter la discussion vers des garanties de sécurité tangibles. « Leur rôle va être de faire comprendre à Trump que Poutine l’induit en erreur sans le contrarier », analyse Gideon Rachman dans le Financial Times. Certains, comme l’ancien diplomate allemand Rüdiger Lüdeking, espèrent même relancer la dynamique vers une rencontre directe entre Zelensky et Poutine, que Moscou s’emploie pour l’instant à repousser.

Au-delà des tensions, cette réunion apparaît comme l’une des dernières cartes diplomatiques pour Kiev et ses alliés. « Trump sait que pour un véritable traité de paix, il devra compter avec tous les acteurs », note Der Standard. Entre concessions territoriales, garanties de sécurité et ambitions personnelles — le président américain rêve d’un prix Nobel de la paix —, l’équilibre reste précaire. Mais pour Zelensky, dos au mur, le soutien affiché de l’Europe constitue encore l’atout le plus précieux dans une partie qui se joue autant sur le terrain militaire que dans les arcanes diplomatiques.

Sources : The TimesThe GuardianThe EconomistEl PaísDer SpiegelRNDFinancial TimesCiceroDer Standard.

Laisser un commentaire