Un contrôleur aérien de l’aéroport Paris‑Charles‑de‑Gaulle a lancé « Free Palestine » à l’équipage d’un vol de la compagnie israélienne El Al. Immédiatement suspendu, il fait désormais l’objet d’une procédure disciplinaire, dans un contexte où neutralité et sécurité sont jugées fondamentales.
Lundi 11 aout au matin au sein de l’enceinte de l’aéroport de Paris‑Charles‑de‑Gaulle, un contrôleur aérien a adressé la phrase « Free Palestine » à l’équipage d’un vol de la compagnie israélienne El Al via radio, alors que ce dernier venait de décoller. La portée de ces propos, tenus dans un cadre strictement professionnel, a déclenché une réaction immédiate des autorités : une enquête administrative a été ouverte dès le signalement par la compagnie concernée, et l’analyse des enregistrements a confirmé la véracité des faits.
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a annoncé sur X que le fonctionnaire mis en cause — rattaché au Centre en route de la navigation aérienne (CRNA) Nord, à Athis‑Mons — s’était vu retirer « toute possibilité d’exercer jusqu’à nouvel ordre » et qu’une « procédure disciplinaire » a été lancée, la « sanction devant être à la hauteur de la gravité des faits ».
Ce comportement a été jugé incompatible avec les exigences de neutralité imposées aux agents publics, particulièrement ceux œuvrant en aviation civile, pour lesquels les communications radio doivent exclusivement porter sur la sécurité et la régularité du trafic aérien. Il constitue aussi, selon le ministre, un manquement au devoir de réserve attaché au statut de fonctionnaire.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a qualifié l’incident d’« inacceptable », soulignant qu’il contrevient non seulement à l’impératif de neutralité politique, mais aussi aux protocoles essentiels qui régissent les échanges entre la tour de contrôle et un avion en phase de décollage.
Quelques jours auparavant, des plateaux‑repas servis à des passagers juifs sur un vol d’Iberia portaient l’inscription « Free Palestine », suscitant l’indignation de la Délégation des associations israélites argentines, qui parlait d’un « grave acte d’antisémitisme ».
Sources : TF1 INFO, Le Monde.fr, L’indépendant.