Lors de sa première visite officielle à Trinité-et-Tobago, le Premier ministre indien Narendra Modi a promis un renforcement des échanges commerciaux et des investissements dans l’énergie, la santé et les technologies.
Le Premier ministre indien Narendra Modi a effectué cette semaine sa première visite officielle à Trinité-et-Tobago, un déplacement historique qui vise à consolider les liens entre les deux pays. Devant le Parlement trinidadien vendredi, il a appelé à une coopération accrue pour donner au Sud global « sa place légitime à la table ».
« Pour nous, il n’y a aucune limite à notre coopération avec vous », a déclaré Modi, annonçant des projets conjoints allant du développement de l’intelligence artificielle à l’agriculture, en plaçant « le développement humain au centre » des futures relations économiques.
Trinité-et-Tobago, dirigée par la Première ministre Kamla Persad-Bissessar, a accueilli ces annonces avec enthousiasme. Elle a salué « un nouveau départ » et précisé que son gouvernement travaillait déjà à renouveler les accords bilatéraux de commerce et d’investissement. Des investissements indiens sont prévus dans les infrastructures médicales, énergétiques et technologiques de l’archipel. « Ce n’est pas seulement de la diplomatie, c’est un nouveau jour qui se lève », a-t-elle affirmé, qualifiant l’Inde de « partenaire stratégique ».
Narendra Modi a également rappelé les liens culturels forts unissant les deux nations. Plus de 35 % des 1,4 million d’habitants de Trinité-et-Tobago sont d’origine indienne, descendants des travailleurs sous contrat envoyés durant la période coloniale. Il a annoncé que la sixième génération de citoyens d’origine indienne serait désormais éligible à la carte Overseas Citizen of India, leur permettant de vivre et travailler librement en Inde.
Le Premier ministre indien a salué le parcours commun de l’Inde et de Trinité-et-Tobago, deux nations ayant surmonté la domination coloniale pour écrire leur propre histoire avec courage et démocratie.
Sa visite a été saluée chaleureusement par la communauté hindoue locale, qui représente environ 18 % de la population. Toutefois, certains membres de la minorité musulmane (5 % de la population) ont exprimé des critiques à l’encontre du dirigeant indien.
« Nos deux nations sont sorties de l’ombre du colonialisme pour écrire leur propre histoire. Ce legs de respect mutuel continue de guider notre partenariat », a conclu Narendra Modi, soulignant la dimension fraternelle de cette relation historique. Le premier ministre indien continue sa tournée dans le sud global après s’être notamment rendu au Ghana la même semaine.
Source : AP
