Emmanuel Macron a dénoncé aujourd’hui une “provocation” après l’inculpation de deux Français en Iran pour espionnage au profit d’Israël, et annonce des mesures de rétorsion si Téhéran ne les libère pas.
Emmanuel Macron a réagi fermement ce jeudi à l’annonce de l’inculpation pour espionnage de deux Français détenus en Iran. Qualifiant cette décision de “provocation à l’égard de la France” et d’“offense”, le président de la République a menacé Téhéran de “mesures de rétorsion” si cette accusation était maintenue. Il a ajouté que “la réponse ne se fera pas attendre” et qu’il évoquerait ce sujet prochainement avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian.
Plus tôt dans la journée, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait exigé la “libération immédiate et inconditionnelle” de Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en mai 2022 lors d’un voyage touristique. Les deux Français sont accusés d’“espionnage pour le Mossad”, de “complot pour renverser le régime” et de “corruption sur Terre”, selon une source diplomatique occidentale.
Jean-Noël Barrot a déclaré que si ces chefs d’accusation étaient confirmés, ils seraient jugés “injustifiés et infondés”. Il a assuré que la France “continuera à se mobiliser aussi longtemps que nécessaire” aux côtés des otages et de leurs familles. Il a également affirmé que la décision de Paris concernant une éventuelle reprise des sanctions internationales sur le nucléaire iranien serait “conditionnée” à leur libération.
Jusqu’à présent, l’Iran n’avait mentionné qu’une accusation d’espionnage sans préciser pour quel pays. Téhéran n’a pas confirmé si de nouvelles charges avaient été officiellement retenues contre eux.