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Gaza : après l’interception du voilier Madleen, les passagers encore injoignables 19 heures plus tard

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Après l’interception du voilier Madleen par la marine israélienne aux alentours de 3h du matin au large de Gaza, les inquiétudes s’intensifient autour du sort des douze militants propalestiniens arrêtés. Si l’opération s’est déroulée sans heurts visibles, la gestion post-intervention soulève de nombreuses critiques. Parmi les passagers figurent la militante écologiste Greta Thunberg, l’eurodéputée Rima Hassan, ainsi que deux journalistes français, Omar Faiad (Al-Jazira) et Yanis Mhamdi (Blast).

Le ministère israélien des affaires étrangères a annoncé dans la soirée du lundi 9 juin que les passagers du voilier étaient soumis à des examens médicaux « pour s’assurer qu’ils sont en bonne santé », avant leur expulsion vers leur pays d’origine. Une communication lissée, à rebours des critiques virulentes émises par les organisateurs de la mission.

La coalition toujours sans contact avec les passagers

Sur les réseaux sociaux, la Coalition Flottille de la liberté, qui a affrété le Madleen, a dénoncé l’absence totale de communication : « Cela fait dix-neuf heures que nous n’avons pas vu ou entendu nos amis et camarades. Nous n’avons pas été autorisés à entrer en contact avec eux », a-t-elle publié sur X. L’organisation rejette les affirmations relayées par la presse israélienne selon lesquelles aucun passager n’aurait été blessé, pointant du doigt « l’impact psychologique d’un enlèvement forcé par une force militaire qui mène un génocide à Gaza ».

L’eurodéputée Rima Hassan n’avait toujours donné aucun signe de vie lundi en fin de journée, suscitant l’inquiétude de ses proches comme des responsables politiques français.

Deux journalistes français parmi les passagers

Six Français faisaient partie de l’expédition, dont deux journalistes : Omar Faiad, correspondant de la chaîne qatarie Al-Jazira, et Yanis Mhamdi, du média indépendant français Blast. L’ONG Reporters sans frontières a réagi fermement : « RSF condamne fermement l’interpellation de ces journalistes par l’armée israélienne. Ils doivent être libérés immédiatement, et leur matériel restitué. »

Cette nouvelle atteinte à la liberté de la presse s’ajoute à une longue liste de violations constatées à Gaza, où plusieurs journalistes palestiniens ont déjà été tués dans l’exercice de leur mission depuis le début de l’offensive israélienne. La situation des deux reporters français est suivie de près par la diplomatie française, qui demande à Israël le plein exercice de la protection consulaire.

Le blocus, toujours plus contesté

Depuis le 7 octobre, l’aide humanitaire reste sévèrement restreinte à Gaza. Samedi, seuls 350 camions ont été autorisés à entrer dans l’enclave, contre 500 quotidiennement avant le conflit. Les nouvelles modalités d’acheminement via la Gaza Humanitarian Foundation sont vivement critiquées, après plusieurs morts survenues lors de distributions sous encadrement armé.

L’arraisonnement du Madleen, qui visait symboliquement à briser ce blocus maritime, ravive le souvenir du Mavi Marmara en 2010. Cette tentative de forcer l’accès maritime à Gaza s’était soldée par la mort de neuf militants turcs. Depuis, Israël maintient une ligne dure : aucune tolérance envers ce qu’il considère comme des « provocations politiques », même si elles se revendiquent humanitaires et non violentes.

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