La boxeuse algérienne Imane Khelif a été écartée du tournoi Eindhoven Box Cup aux Pays-Bas, prévu du 6 au 9 juin, en raison d’une nouvelle réglementation controversée de la Fédération internationale World Boxing sur la vérification du genre des athlètes. Cette décision ravive une polémique qui dure depuis les Jeux olympiques de Paris 2024.
Imane Khelif, médaillée olympique et figure emblématique de la boxe féminine algérienne, ne participera pas à la compétition, ont annoncé jeudi les organisateurs. Le porte-parole du tournoi, Dirk Renders, a déclaré que cette décision relevait directement de World Boxing. Depuis peu, l’instance impose aux athlètes majeurs un test de détermination du sexe à la naissance via un test PCR, une mesure qui vise à « clarifier » les conditions de participation.
Une règle ciblée et une communication critiquée
Le nom d’Imane Khelif a été explicitement mentionné dans le communiqué de World Boxing lors de l’annonce de la nouvelle règle. Une démarche que la fédération a ensuite reconnue comme « inappropriée », s’excusant publiquement. L’Algérienne, quant à elle, a vivement dénoncé cette décision et les soupçons qui l’accompagnent. « Ces accusations sont fausses et insultantes », a-t-elle déclaré dans une prise de parole relayée par ses avocats.
La boxeuse de 26 ans a indiqué son intention de contester juridiquement la décision, dénonçant un traitement discriminatoire et arbitraire. « Je me battrai sur le ring, je me battrai devant les tribunaux et je me battrai au grand jour jusqu’à ce que la vérité soit indéniable », a-t-elle affirmé.
Une affaire qui rappelle celle de Caster Semenya
Cette affaire n’est pas sans rappeler le combat de l’athlète sud-africaine Caster Semenya, exclue de certaines compétitions en raison de son hyperandrogénie. Imane Khelif, qui ambitionne de décrocher une nouvelle médaille d’or aux Jeux de Los Angeles en 2028, se retrouve aujourd’hui au cœur d’un débat brûlant sur l’inclusion, l’équité et la gestion du genre dans le sport de haut niveau.
Source : CNEWS.