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L'avocate du collectif Algos Victima. Image : Capture d'écran BFMTV.

Audition du collectif Algos Victima : Les familles témoignent des effets de TikTok sur les mineurs

Le collectif Algos Victima, représentant des familles de victimes mineures, a été entendu ce jeudi 15 mai par la Commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les jeunes. Leurs témoignages visaient à mettre en lumière l’impact dévastateur des algorithmes des réseaux sociaux sur la santé mentale des adolescents.

Ces familles ont témoigné de la souffrance immense de leurs enfants, victimes d’une pression psychologique exacerbée selon elles par l’utilisation des réseaux sociaux, en particulier TikTok.

Parmi les témoignages, celui d’une mère a décrit le calvaire vécu par sa fille, Marie, une jeune fille joyeuse qui, après avoir subi du harcèlement scolaire, a été victime d’une spirale dépressive alimentée par TikTok. Marie, à seulement 16 ans, s’est pendue dans sa chambre en 2021. Sa mère a évoqué le rôle crucial des réseaux sociaux dans sa descente aux enfers, précisant que TikTok lui avait proposé des contenus morbides qui alimentaient sa souffrance.

D’autres familles ont rapporté des histoires similaires : des enfants accrochés à des contenus sur la scarification, l’anorexie et le suicide. Les parents ont souligné que malgré leurs efforts pour encadrer l’utilisation des réseaux sociaux, l’algorithme de TikTok parvenait à exposer leurs enfants à des contenus dévastateurs, renforçant leur désespoir.

L’impact des algorithmes de TikTok sur les jeunes

L’un des points centraux des témoignages a été la manière dont les algorithmes de TikTok exploiterait les vulnérabilités émotionnelles des jeunes. Les familles ont dénoncé la « bulle de filtre » créée par la plateforme, qui, loin de proposer un contenu diversifié et positif, dirigerait les adolescents fragilisés vers des vidéos sur le suicide, la dépression et l’automutilation. Les parents ont expliqué que selon eux, l’algorithme amplifiait le mal-être des jeunes, créant une spirale négative difficile à stopper.

L’un des témoignages a évoqué comment une adolescente, Marie, après avoir été harcelée à l’école et subissant des troubles alimentaires, s’est retrouvée isolée dans un univers virtuel où TikTok lui aurait offert en permanence des contenus liés au suicide et à l’automutilation. Cette adolescente, déjà fragilisée, aurait été piégée par l’algorithme de TikTok, ce qui qui l’aurait conduite à prendre des décisions fatales, selon ses parents.

Un appel à l’action législative

Les témoignages visaient à alerter les députés de la Commission présidée par le député PS du Cavaldos, Arthur Delaporte. Les familles ont exprimé leur colère face à l’inaction des autorités et des plateformes numériques, appelant à une régulation encore plus stricte des réseaux sociaux et de leurs algorithmes. Elles ont exigé que TikTok prenne ses responsabilités et mette en place des mesures de protection robustes pour les mineurs, comme le contrôle des contenus accessibles, et surtout l’interdiction d’accès aux jeunes enfants.

Les parents ont également plaidé pour un renforcement de la législation, notamment en limitant l’accès aux plateformes à partir de 16 ans, comme le gourvernemnt prévoit de le faire et même de l’imposer au niveau européen afin de protéger les adolescents vulnérables. Un des parents a fait appel aux autorités publiques, demandant des mesures fermes pour contrer l’impact psychologique des réseaux sociaux sur les jeunes générations.

Un constat alarmant sur la santé mentale des jeunes

Les parents ont insisté sur la nécessité de prendre des mesures urgentes pour protéger la santé mentale des jeunes, qui, selon eux, sont de plus en plus vulnérables à cause de l’utilisation excessive des réseaux sociaux.

Le collectif Algos Victima a souligné que TikTok, en tant que plateforme responsable de la diffusion de ces contenus, doit prendre des mesures significatives pour limiter l’exposition des mineurs à des vidéos dangereux, sous peine de continuer à nourrir une génération de jeunes en souffrance.

Les familles ont conclu leurs témoignages en appelant les législateurs dont une bonne partie semblent déjà convaincus à agir, à légiférer pour encadrer l’accès des mineurs aux réseaux sociaux et imposer des contrôles stricts. Elles ont exigé des plateformes comme TikTok qu’elles prennent leurs responsabilités pour protéger les jeunes utilisateurs.

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