À un an des élections municipales, la droite lyonnaise se trouve au cœur d’une guerre de candidatures qui divise. Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement de Lyon et candidat à l’investiture des Républicains (LR), affronte Jean-Michel Aulas, toujours incertain sur son avenir politique. Dans ce contexte tendu, Oliver a publié un communiqué accusant les soutiens d’Aulas d’avoir menacé sa fille sur Tik Tok.

Dans son communiqué de presse, Pierre Oliver a exprimé son indignation face aux attaques personnelles répétées auxquelles il et ses proches auraient été confrontés ces dernières semaines. Ce climat de harcèlement, déjà signalé par l’affichage de messages insultants sur ses affiches de campagne, aurait pris une tournure plus alarmante. Pierre Oliver rapporte que son premier adjoint a reçu des appels anonymes, avec des insultes reçues la nuit et pendant les week-ends. Mais ce qui a particulièrement choqué le maire du 2e, c’est l’attaque directe contre sa fille de quatre ans et demi.

« Certains soutiens de Jean-Michel Aulas ont cru bon de s’en prendre à ma fille sur la plateforme TikTok, en relayant des informations à son sujet« , a déploré Pierre Oliver. Cette incursion dans la sphère privée, selon lui, franchit une limite inacceptable. « Rien ne justifie d’exposer un enfant à la violence politique », a-t-il insisté. Ce dérapage a conduit Pierre Oliver à porter plainte, affirmant que « cela suffit ». Il a également précisé que des investigations étaient en cours, réaffirmant sa volonté d’aller jusqu’au bout de la procédure.

Pierre Oliver a réaffirmé sa fermeté face à ces méthodes qu’il juge indignes : « Je n’utiliserai jamais leurs méthodes ; elles sont à exclure du débat public ». Selon lui, l’entourage de Jean-Michel Aulas ferait mieux de concentrer ses efforts sur « l’objectif commun », à savoir mettre fin à la gestion des Verts à Lyon, plutôt que de se laisser emporter par la colère.

Pierre Oliver a aussi exprimé son désir de mener une campagne respectueuse, centrée sur des valeurs politiques solides et des projets au service de la ville. « Je crois aux vertus d’une campagne politique noble, sur des valeurs et des projets au service de notre ville et de tous les Lyonnais », a-t-il ajouté, soulignant qu’il ne laissera pas la violence et l’intimidation définir cette élection.

Le soutien de Bruno Bernard

Le maire du 2e arrondissement de Lyon a reçu le soutien sur X du président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard qui a récemment déposé une plainte après la découverte de « messages d’intimidation » tagués à son domicile.

Selon lui, « Les méthodes employées ces dernières semaines à des fins de campagne sont inacceptables et profondément scandaleuses ». « La divulgation d’informations privées sur les familles de candidats, les appels téléphoniques nocturnes, les affiches diffamatoires assimilant un élu à un assassin, ou encore les intrusions dans des propriétés privées pour intimider des personnes chez elles : rien de cela n’a sa place dans une démocratie digne de ce nom. »

Une brutalisation des municipales ?

Récemment la première adjointe au maire, Audrey Henocque avait été prise à partir sur la place Bellecour par Édouard Hoffmann, candidat déclaré aux municipales 2026 et figure controversée du collectif « Saccage Lyon ». Il avait été évacué par la police municipale non sans relançant le débat sur la butalisation de la politique.

Des tags injurieux ont également été découverts dans la commune de Jonage le 8 mai dernier. Ils visaientnt notamment le maire Lucien Barge et les forces de l’ordre. On pouvait notamment lire « BARGE NTM » ou « nique les bleues ».