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Nathalie Perrin-Gilbert. Image : Capture d'écran Lyon Mag'.

Lyon : Nathalie Perrin-Gilbert, candidate aux municipales, dévoile ses priorités

Nathalie Perrin-Gilbert, figure politique de la ville de Lyon et élue depuis 1995, s’est officiellement lancée dans la course aux prochaines élections municipales. Invitée de l’émission Coulisses du Grand Lyon de LyonMag TV, celle dont la candidaiture divise la gauche a dévoilé ses priorités pour l’avenir de la ville et la manière dont elle envisage de gouverner Lyon.

Lors de son interview avec Raphaël Ruffier-Fossoul, Nathalie Perrin-Gilbert est revenue sur son parcours politique, marquant plus de 11 000 jours d’engagement au service de la ville. Une expérience qu’elle juge essentielle pour sa candidature : « 11 000 jours de mandat, c’est 11 000 bonnes raisons de me présenter aux municipales ».

Des propositions pour le quotidien des Lyonnais

Parmi les priorités qu’elle met en avant, Nathalie Perrin-Gilbert insiste sur l’importance de l’accompagnement des Lyonnais dans leur quotidien. Elle souligne les difficultés rencontrées par les familles pour la garde des enfants, évoquant un manque de places en crèches et un besoin urgent de soutien pour les professionnels du secteur. « Il faut rassurer les parents, ouvrir des berceaux et accompagner les enfants, ainsi que les professionnels », explique-t-elle.

Elle aborde également la question du vieillissement de la population, soulignant l’importance de maintenir nos aînés à domicile dans de bonnes conditions, tout en assurant la qualité des EHPAD, et en garantissant des services publics accessibles.

La candidate veut également prendre en charge les préoccupations des jeunes Lyonnais, en particulier en matière d’orientation professionnelle et d’accompagnement vers l’emploi. Selon elle, la ville doit jouer un rôle plus actif pour accompagner les lycéens, étudiants et apprentis dans leur parcours, leur offrant ainsi plus de perspectives dans un contexte économique difficile.

Une approche pragmatique et à l’écoute

Lorsqu’il s’agit des propositions concrètes de son programme, Nathalie Perrin-Gilbert insiste sur la nécessité de les chiffrer et de les rendre réalistes, alors que pour l’instant, sur son site Internet, on ne retrouve pas beaucoup de propositions.

« Nous sommes en train de chiffrer un certain nombre de mesures pour être sérieux dans nos propositions », a-t-elle affirmé. Pour elle, le rôle de la municipalité n’est pas de faire des promesses irréalisables, mais d’accompagner la ville et ses habitants avec des mesures pragmatiques, qu’elle détaillera plus précisément dans les mois à venir.

La culture, un enjeu majeur pour Lyon

Ancienne adjointe à la culture, Nathalie Perrin-Gilbert a également abordé la question de la culture à Lyon, un secteur auquel elle accorde une grande importance. Bien qu’elle salue les efforts passés, elle déplore certaines baisses budgétaires récentes, comme celles affectant des structures comme l’Institut Lumière et la Villa Gilets. Elle se dit déterminée à défendre la culture lyonnaise et à maintenir un budget consacré à la création, à la culture et aux arts, en veillant à soutenir les lieux qui font vivre l’identité de Lyon.

L’OL et la proximité avec les Lyonnais

Une autre thématique abordée par la candidate concerne l’Olympique Lyonnais (OL). Elle revient sur son opposition au projet du Grand Stade, soulignant la perte de proximité entre l’équipe et les supporters. « Aujourd’hui, les joueurs de l’OL portent des maillots qui ne sont plus aux couleurs de la ville, mais aux couleurs d’acteurs privés étrangers », déplore-t-elle. Pour elle, il est crucial de renouer le lien entre les Lyonnais et leur équipe, en réintégrant une dimension plus locale et communautaire dans le soutien à l’OL.

Un discours tourné vers l’avenir de Lyon

Enfin, Nathalie Perrin-Gilbert a clarifié sa position vis-à-vis des autres candidats, en particulier Jean-Michel Aulas, actuel président de l’OL, qui pourrait entrer en lice dans la campagne municipale. Elle souligne que, bien qu’il soit un homme d’affaires avisé, elle doute de sa capacité à représenter les intérêts de la ville de Lyon, en particulier sur des questions cruciales comme la petite enfance, la jeunesse ou la solidarité envers les aînés.

À propos de la garde à vue de Grégory Doucet, Nathalie Perrin-Gilbert, qui n’a pas signé sciemment un communiqué de presse émanant de la gauche lyonnaise se montrant solidaire du maire de Lyon, « Je n’ai fait ni commentaires désobligeant ni soutien en forme de chèque en blanc, j’attend que la justice fasse son travail », a-t-elle déclaré.

Au mois de mai 2024, Nathalie Perrin-Gilbert, alors adjointe au maire de Lyon en charge de la Culture, avait suscité une vive contestation à gauche et en particulier parmi les écologistes en officialisant le départ de Géry Moutier, directeur du Conservatoire, à la fin de son contrat. NPG, figure emblématique de Lyon en Commun (LYEC) qui s’était rendue au meeting de Raphaël Glucksmann durant les européennes, a alors annoncé qu’elle n’envisagerait pas d’alliance avec les écologistes pour les municipales de 2026, une déclaration qui avait provoqué le départ des élus de La France Insoumise du groupe, Laurent Bosetti et Aurélie Gries, suscitant des inquiétudes quant à une « dérive droitière » de LYEC. Dans la foulée, Nathalie Perrin-Gilbert avait été démise de son poste à la Culture. Sa candidature qui divise la gauche est une mauvaise nouvelle de plus pour les écologistes et leurs alliés.

Source : Lyon Mag’.

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