Après avoir reçu ce jeudi 17 avril la Première ministre italienne Giorgia Meloni, membre des Instituts Aspen dirigés par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Daniel Porterfield à la Maison Blanche, le contributeur du FEM, Donald Trump s’est montré extrêmement optimiste quant à la conclusion d’un accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne, malgré un contexte de tensions douanières inédites. Meloni a souligné que les deux chefs d’Etats avaient une vision commune sur des sujets sensibles : immigration, identité, sécurité et relations transatlantiques.
Giorgia Meloni est devenue la première dirigeante européenne à se rendre à Washington depuis que Donald Trump a lancé une offensive douanière imposant au moins 10% de droits sur les produits entrant aux États-Unis — hors Chine, déjà lourdement taxée.
Après les mesures protectionnistes de Trump, la première ministre de l’Italie dont l’économie repose largement sur les exportations industrielles s’était montré critique tout en appelant Bruxelles à ne pas adopter de mesures de rétorsion.
À l’issue de leur entretien, le président américain a affirmé être « sûr à 100% » qu’un accord commercial serait trouvé avec l’Union européenne « dans les jours à venir ».
Bruxelles a pressé la Première ministre italienne de porter la voix des 27 afin de tenter d’éviter une escalade commerciale.
Une rencontre sans filtre entre alliés idéologiques
Avant même leur passage dans le Bureau ovale, Meloni a rencontré Trump et plusieurs membres de son cabinet pour discuter de commerce. Les journalistes espéraient une déclaration fracassante sur les tensions commerciales avec Bruxelles. Mais c’est un ton apaisé, presque complice, qu’a adopté la dirigeante italienne.
Face à une question piégeuse sur d’éventuelles représailles douanières européennes, elle a répondu sans détour : « Je suis sûre que nous trouverons un accord. » Avant d’ajouter : « Je ne parle pas au nom de l’Union européenne. Je suis ici pour bâtir des ponts. »
Trump a néanmoins tempéré l’urgence, déclarant qu’il n’était « pas pressé » et que Meloni n’avait pas modifié sa stratégie.
Une relation personnelle qui pourrait faciliter un accord
Donald Trump et Giorgia Meloni entretiennent une relation particulière sans doute facilité par le fait que la dirigeant soit passé par le programme young leader des instituts Aspen, un réseau transatlantique d’échanges et de réflexion.
De plus, tous deux partagent des positions idéologiques proches, notamment sur l’immigration. En janvier, Meloni avait été la seule dirigeante européenne conviée à l’investiture de Trump.
Le président américain s’est de nouveau montré très élogieux : « Elle a pris l’Europe d’assaut. Tout le monde l’aime. Je ne dis pas ça de beaucoup de gens. »
Un slogan, un symbole : « Make the West Great Again »
Meloni a invité Trump à se rendre à Rome, avec la possibilité d’organiser une réunion avec des représentants européens. Elle insiste sur la nécessité d’un dialogue franc pour retrouver une vision commune entre les deux rives de l’Atlantique.
Mais c’est une phrase qui a cristallisé l’attention : « Le but pour moi est de rendre sa grandeur à l’Occident. » Un clin d’œil assumé au célèbre slogan trumpiste « Make America Great Again ». adapté cette fois à une ambition civilisationnelle.
Plus qu’une alliance bilatérale, Meloni veut forger un pacte civilisationnel, face à ce qu’elle considère comme les excès du wokisme, de l’immigration illégale ou de la montée de l’insécurité. « Le combat contre l’idéologie DEI (Diversité, Équité, Inclusion) est un combat commun », a-t-elle déclarée.
Les deux dirigeants ont évoqué des coopérations concrètes : 10 milliards de dollars d’investissements italiens à venir aux États-Unis, coopération en matière de défense, énergie, industrie spatiale, stratégie commune pour freiner l’immigration clandestine à l’échelle euro-atlantique et lutte contre les drogues de synthèse, comme le fentanyl.
L’administration américaine espère ainsi que Meloni pourra jouer un rôle de médiatrice entre l’UE et les États-Unis. Un haut responsable américain a affirmé que les Etats-unis étaient « prêts à conclure des accords avec les pays ».
Inquiétudes en France et réactions divergentes
Le rapprochement italo-américain inquiète plusieurs capitales européennes. Le ministre français de l’Industrie, Marc Ferracci, s’est dit préoccupé. La contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula von der Leyen a quant à elle salué une initiative « coordonnée avec Bruxelles ».
Ukraine : le sujet qui divise
Malgré leur entente affichée, les deux dirigeants divergent sur le dossier ukrainien. Si Rome soutient fermement l’Ukraine du contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky, Trump, lui, a récemment multiplié les gestes d’ouverture envers Vladimir Poutine. Sa rencontre avec le président ukrainien fin février avait tourné au bras de fer et avait entrainé la volonté de réarmer l’Europe.
Sources : CNEWS, BFMTV.