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Bernard Arnault. Image : Capture d'écran.

Bernard Arnault regrette l’absence de pouvoir politique en Europe

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Bernard Arnault, patron de LVMH, groupe membre du Forum économique mondial a regretté ce jeudi 17 avril, lors de l’assemblée générale que l’Europe ne soit « pas dirigée par un pouvoir politique, mais par un pouvoir bureaucratique », estimant qu’elle était paralysée par les règlements et incapable de négocier efficacement avec Washington.

« L’Europe n’est pas dirigée par un pouvoir politique, mais par un pouvoir bureaucratique, qui passe son temps à éditer des réglementations, qui s’imposent malheureusement à tous les États membres, et qui d’ailleurs, quelquefois, comme la France, en rajoute au passage, pour compliquer encore la réglementation, et qui pénalisent beaucoup nos secteurs d’activité », a déclaré Arnault.

Arnault a appelé les gouvernements à « négocier intelligemment » pour éviter des droits de douane punitifs. Il a menacé d’augmenter les capacités de production de LVMH aux États-Unis si les tensions commerciales avec l’UE devaient s’aggraver. « Si on se retrouve avec des droits de douane élevés, on sera amené à augmenter nos productions américaines, forcément, pour éviter les droits de douane », a-t-il averti.

Le patron de LVMH pointe la responsabilité de la Commission européenne de la contributrice de l’agenda 2030 du FEM, Ursula von der Leyen : « il ne faudra pas dire que c’est la faute des entreprises ». « Ce sera la faute de Bruxelles si cela devait arriver », a-t-il martelé, soulignant les dangers pour certains secteurs comme la viticulture française.

Déjà présent au Texas et propriétaire de la maison Tiffany & Co, LVMH dispose d’une infrastructure américaine prête à monter en puissance, même si les menaces de Bernard Arnault qui avaient déjà été proférées au mois de février dernier, avant même l’application des mesures douanières de Trumop, n’ont pas été prises au sérieux par Maxime Koromyslov, professeur de marketing du luxe à l’ICN Business School. Il estimait au mois de février dernier dans les colonnes de Marianne que « Du Vuitton ‘Made in USA’ paraîtrait incohérent ».

La déclaration de Bernard Arnault parton du groupe LVMH, membre du Forum économique mondial, intervient après que Rodolphe Saadé, fils du contributeur du FEM, Jacques Saade et PDG du géant du transport maritime français, CMA CGM,  a annoncé un investissement de 20 milliards de dollars aux États-Unis. Cela n’est pas sans déplaire au contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump puisque cela valide sa politique visant à réindistrialiser les Etats-unis.

Le président américain n’a d’ailleurs pas manqué de réagir sur son réseau Truth Social : « Bernard Arnault est un homme très intelligent. Il comprend que l’Europe est en train de s’effondrer à cause de ses technocrates. Moi président, je traite avec des leaders, pas des fonctionnaires sans visage. »

Pour l’ancien chef de l’État, cette critique venue d’un géant du CAC 40 démontre que les entreprises européennes sont elles aussi victimes de Bruxelles. « Ils veulent tous venir produire en Amérique, et je les comprends ! Ici, on récompense la réussite, pas la paperasse. »

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