L’émission spéciale de BFMTV, chaine détenue par l’armateur CMA CGM, intitulée « Forum BFMTV – Face à la menace : la France est-elle prête ? » diffusée ce lundi 10 mars a permis à des profs, étudiants, retraités, commerçants, journalistes, généraux et quelques membres de la réserve militaires de donner leur avis sur le contexte géopolitique et sur la nécessité d’un réarmement national.
Un des points de friction du débat concernait la place des réservistes dans le dispositif militaire français. André Rakoto a souligné que la réserve actuelle ne figure pas dans un contrat opérationnel, étant principalement mobilisée pour du gardiennage de casernes et des opérations comme Vigipirate. Il a pointé du doigt l’écart entre la France et d’autres pays comme les États-Unis, le Canada ou l’Angleterre, où les réservistes sont pleinement intégrés aux missions militaires et coûtent jusqu’à neuf fois moins cher qu’un soldat actif. L’argument central était que la France devait révolutionner son approche en valorisant les réservistes comme une véritable force de défense. « Si on est attaqué comme l’Ukraine par les Russes, on tient environ 10 jours », a-t-il indiqué.
La France en première ligne : l’inquiétude d’un conflit direct
L’éventualité d’un engagement militaire français en Ukraine a divisé les participants. Cette perspective a fait réagir les invités, entre ceux qui craignent une escalade du conflit et ceux qui estiment qu’un soutien militaire accru est indispensable pour contenir la menace russe.
Un participant, Abdelhak, artisan et proche d’un militaire, a insisté sur la nécessité de ne pas semer la peur dans la population. Il a rappelé que l’économie repose sur la confiance et que des discours alarmistes pourraient fragiliser la société. D’autres ont souligné que la Russie consacre 40 % de son PIB à l’armement et transforme massivement ses infrastructures industrielles en usines de production militaire, ce qui alimente les craintes d’une confrontation à plus grande échelle.
La position stratégique de la France et de l’Europe
Une question centrale du débat concernait la capacité de la France et de l’Union européenne à se défendre sans dépendre des États-Unis. Plusieurs intervenants ont insisté sur l’urgence pour l’Europe de se doter d’une défense autonome, en investissant massivement dans son armée. Une participante a souligné que la France était « à poil », car après avoir livré des armes à l’Ukraine, elle se rendait compte qu’elle n’en avait plus. Elle a même confié que cela lui rappelait l’épisode du covid, quand les autorités se sont rendues compte qu’elles avaient détruits tous les stocks de masques. Un général a démenti l’idée que l’armée française n’était pas à la hauteur, précisant qu’elle devait renforcer ses capacités pour éviter d’être prise de court en cas d’escalade. Une participante a dénoncé son discours réfutant le fait que « pour avoir la paix, il fait préparer la guerre ». Selon elle, « pour avoir la paix, il faut l’incarner ». « Je suis contre les personnes qui sont prêts à accepter une guerre sans pour autant avoir à la faire elles mêmes. »
D’autres ont rappelé que la Russie avait, par le passé, annexé des territoires et qu’une défaite ukrainienne pourrait ouvrir la voie à une expansion plus large, menaçant les pays baltes et la Pologne. Selon eux, l’aide militaire à l’Ukraine est donc un investissement stratégique pour la sécurité européenne.
Témoignage poignant d’une mère dont le fils est mort en Ukraine
L’intervention de Valérie, mère de Charlie, un jeune Français engagé volontaire en Ukraine et tué au combat, a marqué les esprits. Il avait tenté de s’engager dans l’armée française avant d’être recalé pour un problème médical et avait décidé de partir en Ukraine en juin 2022. Il y a trouvé un sens à son engagement, se battant en première ligne avant d’être tué lors d’une attaque russe. Sa mère a dénoncé des massacres de civilsukrainiens et autres exactions exercées par l’armée russe, sans qu’il n’ait été question des crimes de guerre ukrainien qui sont pourtant légions et documentés. Elle a insisté sur la nécessité de protéger l’Europe, tout en exprimant la crainte que d’autres familles vivent la même douleur qu’elle. Son souhait le plus cher reste de récupérer le corps de son fils et d’obtenir un certificat de décès, une demande compliquée par la situation sur le terrain.
Le témoignage de « Flash », combattant français dans la légion étrangère en Ukraine
BFMTV a également donné la parole à « Flah », un français présent en Ukraine combattant la légion étrangère. Visage masqué, il a confié lui aussi avoir vu « beaucoup d’exactions » et avoir décidé de partir après avoir vu les images de Boutcha, une série de crimes de guerre qui auraient été commis par l’armée russe entre le 27 février et le 31 mars 2022, contre des civils ukrainiens, même si la Russie a dénoncé des « falsifications » et des « mises en scène » à destination de la presse. Cependant ces déclarations ont été démenties par le New York Times, média membre du Forum économique mondial ou par Human Rights Watch, l’ONG affiliée elle aussi au FEM. Les photographies de cadavres de civils dans les rues de Boutcha ont suscitent une vive réaction internationale, mais l’épisode du Charnier de Timișoara en 1989, une falsification célèbre, devrait amener à un plus de prudence.
Service militaire et réarmement : des solutions controversées
L’idée d’un retour au service militaire obligatoire a également été évoquée. Certains estimant qu’il permettrait de renforcer la défense nationale et de préparer la jeunesse aux réalités sécuritaires actuelles. D’autres, au contraire, considèrant cette proposition obsolète, soulignant que les guerres modernes nécessitent des soldats professionnels et des technologies avancées, loin du modèle de conscription.
Un consensus a toutefois semblé émergé sur la nécessité d’accroître le budget de la défense. Le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron a annoncé une augmentation des dépenses militaires pour atteindre 100 milliards d’euros, mais la question du financement divise. Faut-il augmenter les impôts ? Réallouer des budgets existants ? Ou saisir les avoirs russes gelés en Europe ? Des intervenants ont témoigné de leur crainte de voire leurs économies saisies, exprimant que leur situation était déjà difficile après le covid, l’inflation et que ses économies étaient le fruit du travail de toute leur vie. Le soir de l’allocution du président de la République, BFMTV, qui a lancé une formule plus interactive ses dernières semaines avait demandé dans la foulée si les français étaient prêt à contribuer.
La question de la destruction du Gazoduc Nord Stream
Lundi soir, une intervenante a également souligné qu’il y avait des manipulations. « Au début on a voulu nous faire croire que l’explosion du Nordstream c’était la Russie et on découvre ensuite que c’était l’Ukraine », a-t-elle déclaré soulignant que cela avait mis en péril l’Economie française en faisant augmenter le prix de l’énergie. Une fast chekeuse de BFMTV a tenté de faire croire que l’on ne savait toujours pas qui était l’auteur de l’explosion, même si une enquêteê de Der Spiegel, met en cause l’Ukraine du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Zelensky. Elle n’a pas non plus mentionné que les enquête ouverte par le Danemark, de la première ministre et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mette Frederiksen, et celles ouvertes par des pays dirigés par des contributeurs du FEM, comme l’Allemagne d’Olaf Sholz et la Suède d’Ulf Kristersson, avaient bizarrement été clôturés précipitamment. Quand la question est revenu sur le devant de la scène, la fast chekeuse de BFMTV a affirmé : « En France, l’électicité n’est pas produite à partir du gaz ». Elsa Vidal, journaliste ayant travaillé pour Oxfam ou le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies, entités affiliés au FEM, estime quant à elle : « peu importe finalement quel est le responsable dans la destruction de Nord Stream », même si l’on avait déjà tenté de faire porter le chapeau au Russe. Selon elle, « l’idée pour la France, c’était aussi d’être de moins en moins dépendant du gaz russe avec ou sans la destruction de ce gaz russe. » Preuve que cette question indispose le gouvernement Français, le journaliste Frédéric Aigouy, ancien de RT avait été interdit de conférence de presse après avoir demandé à la porte parole du gouvernement de l’époque, Prisca Thevenot, sur la responsabilité ukrainienne dans le sabotage de Nord Stream.
L’indépendance des médias
Un intervenant a également évoqué l’indépendance des médias, soulignant que le patron de la chaine BFMTV avait été vu aux côtés de Donald Trump, récemment dans le cadre de l’annonce d’un partenariat aux Etats-unis, alors que son groupe a bénéficié des largesses de l’état français d’un point de vue fiscale. Maxime Switek a affirmé répondre en toute « décontraction », précisant que le propriétaire de la chaine est Saadé, patron de l’armateur CMA CGM, sans précisé toutefois que le groupe CMA CGM est membre du Forum économique mondial, que Rodolphe Saadé est le fils du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Jacques Saade et que Donald Trump, comme Macron est un contributeur de l’agenda 2030 du FEM, un lobby fondé par Klaus Schwab, ancien membre directeur du groupe Bilderberg, un groupe informel majoritairement composé d’américain, mais qui organise chaque années des réunions informelles entre grands de ce monde et dont le thème de l’édition 2024 était le : « futur de la guerre ».
Dans une déclaration Julian Assange avait indiqué par le passé que « presque toutes les guerres qui ont éclaté au cours des 50 dernières années ont été le résultat de mensonges médiatiques ». BFMTV nous en a donné le parfait exemple, hier soir.