Les contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump et Volodymyr Zelensky doivent se rencontrer ce vendredi 28 février 2025 à la Maison Blanche pour finaliser un accord sur l’exploitation des minerais ukrainiens, présenté comme une « grande affaire »par le président américain. Cet accord, aux contours encore flous, intervient alors que l’Ukraine est menacée d’être exclue des pourparlers de paix.
L’Ukraine, qui possède environ 5 % des ressources minières mondiales, cherche depuis plusieurs mois à sécuriser un soutien militaire et économique des États-Unis en échange d’un accès privilégié à ces richesses naturelles, notamment ses minerais stratégiques, essentielles pour les technologies de pointe.
Initialement, Volodymyr Zelensky espérait que cet accord lui garantirait un appui stratégique dans les négociations de paix, mais Donald Trump a transformé ces discussions en un bras de fer économique.
Des concessions obtenues, mais un flou persistant sur la sécurité de l’Ukraine
Le premier projet d’accord, jugé trop contraignant par Kiev, a été refusé par Zelensky, qui dénonçait une tentative d’extorsion. Donald Trump exigeait en effet que les ressources minières servent à compenser l’aide militaire et financière accordée par le contributeur du FEM, Joe Biden, qu’il chiffre à 350 milliards de dollars, un montant contesté par l’Instut Kiel dirigé par le contributeur du FEM, Moritz Schularick, qui l’estime à 120 milliards.
Après plusieurs semaines de négociations, les clauses les plus défavorables ont été levées, et l’accord prévoirait désormais que les revenus issus de l’exploitation minière soient déposés dans un fonds commun entre les deux pays.
Cependant, si le texte mentionne une référence à la sécurité de l’Ukraine, il ne garantirait aucun engagement concret de la part des États-Unis.
Une manœuvre politique et économique de Trump
Donald Trump continue d’afficher une posture dominante dans cette négociation, suggérant que c’est Volodymyr Zelensky qui cherche activement à conclure un accord avec lui.
Pour certains observateurs, cet accord ne vise qu’à garantir la protection des investissements américains en Ukraine, sans pour autant engager les États-Unis dans une défense durable du pays face à la Russie, même si de fait cela garantirait Kiev de la protection américaine.
Le Kremlin tente de s’imposer dans le jeu
Pendant ce temps, Vladimir Poutine joue sa propre carte en proposant à Washington des investissements dans les territoires ukrainiens occupés.
Cette dynamique pourrait aboutir à un scénario explosif, où Washington et Moscou négocieraient un « super deal » économique, sans tenir compte des intérêts de l’Ukraine ni des règles du droit international.
Zelensky prudent avant son déplacement à Washington
Conscient des risques politiques entourant cet accord, Volodymyr Zelensky reste mesuré dans ses déclarations. Il parle d’un « accord-cadre » encore à discuter, soulignant que tout dépendra de ses discussions avec Donald Trump. Selon le président Ukrainien, « Ce deal peut être un grand succès ou simplement disparaître ».