L’attentat meurtrier de Mulhouse, survenu le 22 février, a ravivé les tensions autour de la politique migratoire en France. L’agresseur, Brahim A., un Algérien de 37 ans, était sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), mais son expulsion avait été bloquée à dix reprises par l’Algérie. L’attaque à faire un mort suscitant de nombreuses réactions politiques.
L’attaque a fait un mort, Lino, un retraité de 69 ans d’origine portugaise qui a tenté de s’interposer et sept blessés, dont deux policiers grièvement touchés. L’assaillant, qui aurait crié « Allah Akbar », était fiché pour radicalisation et souffrait de troubles psychiatriques. Il avait été condamné à six mois de prison pour apologie du terrorisme en 2023, avant d’être placé en centre de rétention puis assigné à résidence.
Bruno Retailleau : un bras de fer avec l’Algérie
Le ministre de l’Intérieur a immédiatement mis en cause Alger, accusant les autorités de refuser systématiquement le retour de leurs ressortissants en situation irrégulière. Il a ainsi plaidé pour une révision des accords de 1968, qui facilitent l’installation des Algériens en France.
Cette position a été relayée par l’extrême droite, notamment Marine Le Pen et Sarah Knafo (Reconquête), qui réclament un durcissement drastique des relations diplomatiques avec les pays refusant de reprendre leurs ressortissants.
Un gouvernement divisé sur la stratégie à adopter
Si Retailleau prône un rapport de force avec Alger, le ministre des Affaires étrangères et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jean-Noël Barrot, s’oppose à cette logique de confrontation. Il estime que la coopération avec les pays d’origine reste essentielle pour garantir la sécurité des Français.
Face à ces tensions internes, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, passée par l’ESSEC, comme les contributeurs du FEM, Davide Romelli, Ioana Lupu ou Ingrid Nappi et dont la carrière a été liée à celles des contributeurs du FEM, Nicolas Sarkozy et François Fillon, qui était invitée par RTL a appellé à éviter les amalgames, tout en évoquant un possible durcissement de la politique migratoire, notamment à travers une réduction des visas accordés aux ressortissants algériens.
Alors qu’une réunion interministérielle sur l’immigration est prévue mercredi prochain, elle estime qu’il est nécessaire de changer la loi, mais s’oppose à une grande réforme globale, préférant des mesures ciblées, comme l’allongement de la rétention administrative de 90 à 120 jours.
Un conseil interministériel sous haute pression
Pour répondre à cette crise, le Premier ministre François Bayrou a en effet convoqué un conseil interministériel sur l’immigration, au cours duquel devraient être mises sur la table les mesures cités par la porte parole du gouvernement, mais également le renforcement des contrôles et des expulsions des fichés pour radicalisation.