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Réponse à l’épidémie de choléra au Liban : l’OMS renforce ses actions pour contenir la crise sanitaire

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Lors de la conférence de presse tenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ce mercredi, le directeur général, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a évoqué la recrudescence de l’épidémie de choléra au Liban. Après plusieurs mois d’alerte, un premier cas de choléra a été confirmé dans le nord du pays, déclenchant la mise en œuvre d’un plan d’urgence par l’OMS.

« Le ministère libanais de la Santé publique a confirmé aujourd’hui un cas de choléra dans le nord du Liban. L’OMS a activé un plan de réponse pour renforcer la surveillance, y compris le suivi des contacts, la surveillance environnementale et l’échantillonnage de l’eau », a déclaré Dr. Tedros, soulignant qu’ en avril, une campagne de vaccination visant à protéger 350 000 personnes dans les zones à risque avait été lancée. Bien que cette campagne ait été interrompue par les violences, l’OMS continue de fournir des ressources médicales et de surveiller la situation.

Une crise qui trouve ses racines dans la détérioration des infrastructures

Selon Dr. Abdel Nasser Boubacar, Représentant de l’OMS au Liban, « cette première épidémie de choléra depuis 30 ans, qui avait débuté en octobre 2022, s’était concentrée dans le nord du pays avant de s’étendre à certaines régions centrales. Avec la résurgence actuelle, des mesures urgentes sont prises pour prévenir une propagation rapide, notamment dans les zones accueillant des réfugiés et dans des communautés vulnérables. »

Il a souligné que le Liban est plongé depuis plusieurs années dans une grave crise financière, qui a affaibli les services publics essentiels, tels que l’eau potable, l’électricité et l’assainissement. Les coupures d’électricité fréquentes et le manque d’entretien des infrastructures sont également pointés du doigt par le cadre de l’OMS. Elles auraient favorisé la détérioration des conditions sanitaires, ce qui rendrait certaines communautés plus exposées aux épidémies.

Les mesures en cours pour contenir l’épidémie

Boubacar confirme également que des équipes de l’OMS et de l’Unicef avaient visité plusieurs zones à risque, notamment dans la vallée de la Bekaa et le nord du Liban, pour évaluer la situation et mettre en place des actions préventives, comme des campagnes de vaccination préemptives. Cependant, les zones récemment touchées par l’épidémie n’ont pas pu bénéficier de cette vaccination, ce qui augmente le risque de propagation rapide du choléra.

« Le choléra pourrait se propager dans des zones densément peuplées comme Beyrouth et le sud du Liban, où les habitants n’ont pas été exposés à cette maladie depuis longtemps et n’ont donc pas développé d’immunité », a ajouté Dr. Boubacar.

Un plan de réponse activé

L’OMS, en collaboration avec le ministère de la Santé libanais et d’autres partenaires, s’efforce de renforcer les infrastructures d’eau et d’assainissement dans les zones à risque. En parallèle, un plan de préparation et de réponse a été activé pour contenir l’épidémie le plus rapidement possible. Des actions proactives sont en cours pour minimiser l’impact sur les communautés touchées et éviter une crise humanitaire majeure.

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