Le président ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky a procédé à un important remaniement ministériel, le plus vaste depuis le début de l’invasion russe en 2022. Il a été marqué par le remplacement de plusieurs figures clés, dont le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba, lui aussi contributeur du FEM, tandis que Zelensky fait preuve de plus en plus d’autoritarisme.
Lors de son discours quotidien qui s’est déroulé le 5 septembre, M. Zelensky a mis la pression sur ses nouveaux ministres en leur demandant des « résultats tangibles », après ce remaniement. Il a insisté sur la nécessité de renforcer l’efficacité des institutions, de développer le secteur de l’armement, d’accélérer les négociations pour l’adhésion à l’Union européenne et de soutenir les forces ukrainiennes en première ligne dans l’est du pays.
Dans les colonnes du Point, le député Ukrainien, Andrii Osadchuk, analyse ce remaniement affirmant notamment que Zelensky, « n’aime pas qu’on exprime un avis contraire ». Le président ukrainien qui a reporté à une date indéfinie les élections présidentielles initialement prévu pour le 31 mars 2024, en raison de la guerre à la faveur de la loi martiale, qui s’en est suivi, se montre de plus en plus autocratique.
Un remaniement pour consolider le pouvoir présidentiel
Le remaniement a vu le remplacement de Dmytro Kouleba, qui a été la voix de l’Ukraine sur la scène internationale depuis le début de la guerre. Andriï Sybiga, un diplomate expérimenté et ancien ambassadeur en Turquie, prend désormais les rênes de la diplomatie ukrainienne. Considéré comme plus proche du chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, qui est le véritable chef de la Diplomatie Ukrainienne, selon Andrii Osadchuk, Sybiga est perçu comme un choix stratégique pour renforcer l’emprise de la présidence sur les affaires étrangères.
Une nouvelle équipe pour relever des défis majeurs
En plus de la nomination de Sybiga, huit autres ministres et vice-premiers ministres ont été désignés pour remplacer leurs prédécesseurs démissionnaires. Parmi eux, Olga Stefanichyna devient ministre de la Justice, tandis que Guermane Smetanine prend la tête des Industries stratégiques, un poste crucial pour renforcer la production militaire du pays. Vitaliï Koval a été nommé ministre de la Politique agraire, un domaine clé pour l’Ukraine, l’un des principaux producteurs mondiaux de céréales, tandis que Natalia Kalmykova est chargée des Vétérans, un poste crucial pour répondre aux besoins des anciens combattants.
Ce remaniement intervient alors que Zelensky doit se rendre aux États-Unis pour y présenter un « plan de la victoire » et a fait un crochet vendredi par l’Italie où se tient l’Ambrosetti forum, sorte de mini Davos, où il a rejeté les appels à un cessez-le-feu émis par le Premier ministre hongrois et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Viktor Orban. Plus tôt dans la journée, lors de sa visite à la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne, Volodymyr Zelensky a renouvelé sa demande d’utiliser les armes à longue portée fournies par ses alliés « non seulement sur les territoires occupés de l’Ukraine, mais aussi en Russie » afin de neutraliser les bases d’où Moscou tire ses missiles.