Une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique, Science, vient bouleverser les théories existantes sur l’origine de l’astéroïde ayant causé l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années. Contrairement à ce que l’on pensait, cet astéroïde ne viendrait pas de la ceinture située entre Mars et Jupiter, mais des confins du système solaire, bien au-delà de Jupiter. Cette découverte a été faite grâce à l’analyse du ruthénium, un élément chimique rare, trouvé dans le cratère de Chicxulub au Mexique, là où l’astéroïde a frappé la Terre.
Les scientifiques ont constaté que la composition isotopique du ruthénium dans cette région ne correspond pas à celle des astéroïdes habituellement retrouvés dans la ceinture principale. Cette particularité suggère que cet astéroïde exceptionnel proviendrait de régions plus éloignées du système solaire, voire au-delà de Pluton. Une origine aussi lointaine rend ces corps célestes difficiles à détecter et à anticiper, car, contrairement aux astéroïdes géocroiseurs dont les trajectoires peuvent être suivies, ceux provenant des confins du système solaire échappent à notre vigilance.
Toutefois, il y a une bonne nouvelle : les chances qu’un tel objet atteigne la Terre sans d’abord entrer en collision avec une géante gazeuse comme Jupiter, Neptune ou Uranus sont faibles. Ces planètes jouent un rôle de bouclier naturel, protégeant ainsi les planètes internes, y compris la Terre, de nombreux impacts potentiellement dévastateurs.
Cette découverte souligne l’importance de continuer à surveiller les corps célestes dans notre système solaire et rappelle que malgré les avancées technologiques, des événements cataclysmiques comme celui ayant causé l’extinction des dinosaures restent difficiles à prévenir.