Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, a été l’invité de RMC et BFMTV, ce matin pour discuter de l’actualité politique brûlante alors que le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, s’apprêtait à recevoir Bernard Cazeneuve à l’Élysée. La question qui se posait était de savoir si le Parti Socialiste, dirigé par Olivier Faure, soutiendrait la nomination de Cazeneuve au poste de Premier ministre.
Faure a été clair dès le début : le véritable enjeu n’est pas le nom du futur Premier ministre, mais bien la politique qui sera mise en place. Pour lui, la priorité est de répondre à la demande de changement exprimée par les Français lors des dernières élections. « Les Français ont demandé du changement, des ruptures avec la politique conduite ces dernières années, et nous censurons toute forme de continuité avec le macronisme », a affirmé Faure.
Bernard Cazeneuve : Un soutien conditionnel
Interrogé sur Bernard Cazeneuve, Faure a souligné que, bien que Cazeneuve ait été un socialiste de premier plan par le passé, il est aujourd’hui à la tête de la Convention, un mouvement distinct du Parti Socialiste. Il a exprimé des doutes quant à la légitimité de Cazeneuve pour incarner le changement nécessaire sans avoir obtenu de soutien du Front Populaire, la coalition qui a dominé les dernières élections. « Nous verrons bien ce que propose Bernard Cazeneuve, mais pour l’instant, il n’a pas cherché le soutien du Front Populaire », a-t-il précisé.
Négociation et compromis : La voie à suivre
Faure a insisté sur l’importance des négociations et des compromis pour sortir du blocage politique actuel. Il a critiqué la stratégie d’Emmanuel Macron, suggérant que la tentation du président était de nommer un Premier ministre qui continuerait la politique précédente. Pour Faure, la négociation doit se faire sur la base des projets politiques, pas simplement sur des choix de personnalités.
Réformes et compromis : Une ligne de conduite
En ce qui concerne les réformes spécifiques, Faure a affirmé que le Parti Socialiste est prêt à discuter et à faire des compromis sur divers sujets. Concernant la réforme des retraites, Faure a exprimé sa position en faveur de l’abrogation, tout en étant ouvert à une négociation pour trouver des solutions de financement. Il a également évoqué la nécessité de compenser les effets des politiques économiques sur les PME et les TPE, en suggérant que les grandes fortunes pourraient contribuer à cette compensation.
Appel à une session extraordinaire
Faure a également soutenu l’idée d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale pour traiter les questions urgentes, notamment en matière de budget et de sécurité. Il a appelé à une reprise rapide des travaux parlementaires afin de garantir que les questions démocratiques puissent être discutées en temps utile.
Sur le terrain de la sécurité
Enfin, Faure a abordé la question de la sécurité publique, notamment en réaction aux événements tragiques récents, comme la mort de la petite fille à Valoris. Il a souligné la nécessité de renforcer la police de proximité pour mieux prévenir de tels drames. Faure a également mentionné l’importance de saisir les véhicules impliqués dans les rodéos urbains pour éviter de futurs incidents.
En somme, Olivier Faure a plaidé pour une politique basée sur le changement et le dialogue, tout en restant ouvert à la négociation avec toutes les parties prenantes, mais avec une attention particulière à ce que les réformes proposées répondent réellement aux attentes des citoyens.