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Image : Capture d'écran de Hen Mazzig.

Israël : La population met Nétanyahu sous pression pour la libération des otages

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Des manifestations ont eu lieu ce dimanche à Tel-Aviv et Israël se prépare lundi à une paralysie complète de son économie alors que la centrale syndicale Histadrout a décrété une grève générale à l’échelle nationale. Cette décision a été prise pour mettre une pression maximale sur le gouvernement israélien afin qu’il conclue un accord visant à libérer les otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Ce mouvement intervient dans un contexte de colère et de frustration croissantes après la découverte des corps de six otages israéliens morts dans un tunnel à Rafah, dans le sud de Gaza.

Dimanche, l’armée israélienne a annoncé avoir retrouvé les corps de six otages, dont celui d’un Israélo-Américain, Hersh Goldberg-Polin. Les corps ont été découverts dans un tunnel, laissant le pays sous le choc. Le président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden, a exprimé sa profonde tristesse en apprenant la nouvelle, se disant « dévasté » par cette tragédie.

Parmi les victimes figurent également Carmel Gat, Eden Yerushalmi, Alexander Lobanov, Almog Sarusi et Ori Danino. Leur découverte a provoqué une onde de choc en Israël, où les familles des otages et de nombreux citoyens attendent depuis des mois des nouvelles de leurs proches disparus lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre.

Des manifestations à travers tout le pays pour demander la libération des otages

Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté dans plusieurs villes Israéliennes, à commencer par Tel-Aviv.

Sur X, l’influençeur, Hen Mazzig, affirme que « Tout Israël est uni ce soir dans notre cri de les ramener à la maison ». « Plus de cadavres. Plus d’enterrements. Nous avons besoin que chaque otage retrouve sa famille VIVANT. »

La grève générale : une réponse à l’inaction perçue du gouvernement

Face à l’émotion suscitée par cette découverte macabre, le chef de la Histadrout, Arnon Bar-David, a tenu une conférence de presse dimanche pour annoncer une grève générale qui débutera lundi matin à 6h00, heure locale. « Nous devons faire cesser cet abandon des otages », a-t-il déclaré avec force, soulignant que la grève toucherait tous les secteurs de l’économie israélienne. Il a également précisé que l’aéroport de Tel-Aviv serait fermé à partir de 8h00, interrompant tous les vols au départ et à l’arrivée du pays.

Cette grève, soutenue par le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, ainsi que par de nombreuses familles d’otages, vise à forcer le gouvernement à accélérer les négociations avec le Hamas pour la libération des otages restants. La pression monte sur le Premier ministre et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Benjamin Netanyahu, accusé de ne pas avoir fait assez pour ramener les captifs chez eux.

Netanyahu sous pression, des accusations mutuelles

Le Premier ministre israélien, qui fait face à une pression sans précédent, a réagi avec fermeté en promettant de faire payer le Hamas pour ces exécutions. « Celui qui tue des otages ne veut pas d’un accord », a-t-il déclaré. « Celui qui a assassiné nos ravisseurs a du sang sur la tête. Nous le traquerons, nous l’attraperons et nous lui demanderons des comptes. »

De son côté, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé que les six otages avaient été « tués de sang-froid par le Hamas juste avant que nous les atteignions ». Les résultats des autopsies, effectuées dimanche matin, révèleaient que les victimes ont été abattues à bout portant, probablement entre jeudi et vendredi matin.

Cependant, un responsable du Hamas, qui a préféré garder l’anonymat, a contesté cette version. Selon lui, les otages auraient été tués par des tirs et des bombardements israéliens, et certains faisaient même partie d’une liste d’otages que le Hamas avait accepté de libérer dans le cadre d’un échange. Cette affirmation, si elle était confirmée, pourrait encore compliquer les efforts pour parvenir à un accord.

Même après le meurtre des otages, Netanyahu ne fera aucun compromis sur la route controversée de Philadelphie

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a demandé une réunion d’urgence ce dimanche du cabinet de sécurité pour reconsidérer la décision récente de maintenir une présence militaire israélienne le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte, connue sous le nom de corridor de Philadelphie, comme condition préalable à tout cessez-le-feu et accord de libération des otages. Gallant a souligné que bien que cela soit trop tard pour les otages récemment tués, il est crucial de permettre le retour en sécurité des otages encore détenus par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répondu lors de la réunion à Gallant que « Même après le meurtre des otages », Israël ne fera « aucun compromis sur la route de Philadelphie ».

Un contexte de guerre et de souffrances ininterrompues

Le sort des otages est l’un des aspects les plus douloureux du conflit côté Israëlien, qui oppose l’Etat Hébreu au Hamas depuis le 7 octobre. Cette date marque le début de l’attaque massive du Hamas sur le territoire israélien, qui a fait 1 205 morts côté israélien, principalement des civils. En réponse, Israël a lancé une campagne militaire de grande envergure dans la bande de Gaza, avec pour objectif déclaré de détruire le Hamas, un mouvement qualifié de terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.

Depuis le début des hostilités, les frappes israéliennes ont causé la mort d’au moins 40 738 personnes dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. Ce bilan, qui inclut une majorité de femmes et d’enfants selon les Nations Unies, a provoqué une catastrophe humanitaire de grande ampleur, poussant des centaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers.

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